Cela faisait un bout de temps que l'on attendait une chronique de la construction sexuelle à l'ère de la culture porn généralisée.
Dans l'intention, Don Jon s'en approche et offre même une réflexion aussi pertinente qu'impertinente, en mettant face à face les distorsions des comédies romantiques et celles des films X.
On y croit alors quelques minutes, le temps du clash entre Gordon-Levitt et Johansson. Et puis...
Et puis le film ne tient pas la distance. Le Porn, c'est mal, c'est une emprise, point. Pire, il se trahit et plongeant dans une mélasse de moralisme et d'Amour triomphant aussi indigeste que ces comédies qu'il dénonce un temps. Et Don Jon, comédie qui se veut moderne, tombe dans le réac' de sous la ceinture.
"La masturbation, c'est bien, mais ça ne sert à rien quand on découvre comment faire l'Amour." J'ai sorti un Kleenex. Mais pour essuyer les larmichettes de déception.