Critique de Don Jon par LuluCiné
La bande annonce ne donne pas franchement envie, ça sent la comédie romantique ultra cliché, et c'est uniquement parce que c'est le premier film de Joseph Gordon-Levitt en tant que réalisateur que je me suis accrochée à l'idée que le film serait plus intelligent que ça.
Bingo, le côté stéréotypé est clairement assumé, Jon est un mec tourné vers lui même, plus accro à ses pornos qu'a ses parties de jambe en l'air. Aussi quand il croise une super nana qui lui résiste, il croit en l'amour. Scarlett Johansson excelle dans le rôle de la bimbo et son physique est plus que bienvenue pour jouer ce type de femmes superficielles. Parce qu'on sent vite que cette femme clichée ne sortira pas Jon de son vice pour le porno. Le film prend alors un autre degré, le personnage évolue et la comédie sentimentale se transforme en note touchante sur un accro au porno et Julianne Moore devient l'atout phare du scénario.
Autant on est dérouté par le premier degré assumé du film, autant on sent que Don Jon se sert habillement des clichés pour nous amener plus loin.
Le côté décalé manque certainement d'être plus souligné, j'avais parfois l'impression que le film surfait vraiment sur les stéréotypes pour accrocher le spectateur, alors qu'on est en droit d'en attendre plus du réalisateur. On sent le premier film avec ses hésitations mais au final ses enjeux sont bien définis et il faudra rester attentif aux prochains films de Joseph Gordon-Levitt.