Quand j’ai vu passer la recommandation sur Sens Critique pour « Don’t look up », d’abord je me suis dit : Quel casting ! Un remake de Idiocratie, cool !
Et puis en y regardant de plus près je me suis dit « Arf, Netflix, non… »
Mais les critiques sont bonnes, les acteurs sont bons, le scénario a l’air intéressant, peut-être que ce sera bien alors ? Allez, y a DiCaprio et Meryl Streep, ça peut pas être complètement mauvais… donc je l’ai regardé.
Et ce fut mauvais.
Déjà sur le plan artistique c’est le calme plat. Passons sur les 75 millions de dollars de budget pour la réalisation de ce truc, ce qui semble faire son succès c’est le message, si j’ai bien compris… Message amené avec de gros sabots, il est important que ce public (d'imbéciles, c'est ça ?) comprenne. Regardons donc de + près.
Ce film serait fait pour rappeler à qui ne l’aurait pas compris qu’en ce moment des sachants (les scientifiques) alertent sur le réchauffement climatique et le risque de destruction de la planète dans un délai plutôt court. Ces mêmes sachants se font troller par des croiveurs (les industriels qui polluent et les gouvernements qui s’en foutent) ne pensant qu’à leur porte-monnaie. La populace s’attache à bouffer à tous les râteliers des croiveurs puisqu'ils sont beaucoup + médiatisés que les sachants. Ça l'occupe, la populace, puisqu’elle n’a pas vraiment les moyens de changer le cours des choses, entre son boulot mal payé et ses gosses qui se cultivent avec Ariana Grande... Triste constat, hein ?
Quelques personnes bien intentionnées auront tout de même l’audace de défendre ce film avec les splendides métaphores militantes contre les puissances contemporaines : le PDG de BASH par exemple, c’est une allégorie de Bezos ou de Musk ? On ouvre un débat stérile sur le sujet ? Vraiment ?
C’est gentil à Netflix de nous faire la morale «On est pas bien, là, tous ensembles autour d’un bon repas plutôt que sur des écrans ». Vraiment bien vue, la critique des GAFAM, du gouvernement américain, de la course aux profits aux dépens de la population et de l'écologie...
Dans ma campagne on a une phrase pour ça, on dit « c’est l’hôpital qui se fout de la charité ».