Après une première adaptation digne du plus mauvais des navets, les producteurs ont décidé de mettre en scène un second opus tiré du célèbre jeu de rôle "Donjons & Dragons"... avec beaucoup moins de moyens ! Si l'idée est aussi saugrenue que suicidaire, la volonté de faire mieux que son prédécesseur reste cependant louable et, sur papier, Donjons & Dragons 2 s'avère finalement intéressant. Sur papier seulement... On reste donc naturellement déçu par cette séquelle mais pas complètement. Il y a en effet de la bonne volonté dans ce film mais malheureusement pas de moyens...
L'histoire de ce nouveau long-métrage est quelque peu sympathique, beaucoup plus fidèle au jeu original, avec des personnages moins grotesques que le film de Courtney Solomon et une aventure plus épique dans son fond. En revanche, la musique quelconque, les effets visuels pittoresques et d'autres défauts majeurs plombent le film d'un manque évident de réalisme, la mise en scène de l'inconnu Gerry Lively ressemblant plus à un épisode des "Chevaliers de Tir Na Nog" qu'au film épique qu'on était en droit de s'attendre. L'interprétation n'est également pas fameuse, le retour de Bruce Payne en Damodar, livré ici à une série de cabotinages exaspérants, s'entrechoquant avec un casting baignant dans l'anonymat le plus total.
Acteurs de troisième zone oblige, les dialogues ringards et autres expressions du visage abyssales transforment le film en un vulgaire téléfilm qui aurait bénéficié d'une sortie en direct-to-DVD. Quant aux fameux dragons, il n'y en a que deux et ils sont graphiquement très moches, véritable gloubi-glouba d'images de synthèses incompréhensibles d'une rare laideur. Au final, Donjons & Dragons : La Puissance Suprême est une suite supérieure à son prédécesseur mais reste néanmoins un joli plantage qui aurait pu être bien plus sympathique si les producteurs avaient cru un tant soit peu au projet en lui accordant plus de budget.