Auréolé du triomphe de ses films à Hong Kong, Tsui Hark est parti tenter sa chance à Hollywood, comme l'a déjà fait John Woo et comme le fera Ringo Lam plus tard. Malheureusement, il fait partie de ces réalisateurs étrangers qui sont complètement broyés par la machine américaine, et qui font des commandes, loin de leurs personnalités quand ils jouent à domicile.

Ainsi, Hark a commencé avec Double Team, un film conçu pour Jean-Claude VanDamme, et qui avait encore du succès au cinéma, et c'est un film d'action qui est bête à manger du foin. On pourrait commencer par son sidekick, joué par Dennis Rodman, qui doit arborer une bonne dizaine de couleurs de cheveux, et qui est dans la subtilité d'un film d'Eric Rohmer, au minimum. Jean-Claude qui était apparemment dans sa période cocaïne, à en juger de la quantité de sueur qu'il expulse de son corps, avec la scène inévitable où il s'entraine.... entre autre à soulever une baignoire avec une corde attachée à son cou !
Enfin, la grand méchant est joué par Mickey Rourke, qui doit être le seul acteur à avoir un tant soit peu travaillé si on juge de sa musculature, mais avec un faciès complètement ravagé par la chirurgie esthétique que des tonnes de maquillage ne peuvent cacher.

Le film se ballade essentiellement en Italie, avec un détour au Colisée, qui ne peut que renvoyer à Bruce Lee, mais il faut avouer que c'est très faiblard. Cela dit, on voit ça et là la patte du réalisateur avec ses fameux plans penchés durant les combats, et il y a une bagarre bien fichue (et chorégraphiée par Sammo Hung) où JCVD affronte un adversaire qui tient dans ses doigts de pied des couteaux.

Quant au final, souvenez-vous qu'on peut latter un tigre avec un coup de pied sauce JCVD et qu'un distributeur de Coca-Cola est toujours utile en cas d'explosion.
Plus sérieusement, ça reste du nanar de luxe, qu'on verrait aujourd'hui en DTV, et une première alerte pour Tsui Hark, qui s'en souviendra pour le film suivant.
Boubakar
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le 1 janv. 2015

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Boubakar

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