Une simple idée peut faire naître un grand film ! « 12 Hommes En Colère » en est l’exemple et Sidney Lumet l’a bien mis en scène. Plus qu’une illustration d’une délibération d’un juré, cette œuvre survole ses limites, s’attaquant ainsi à la meilleure des causes d’une cour : la Justice.


Malgré la banalité des protagonistes, ancrés dans le stéréotype, cette diversité forte en caractère se retrouve complémentaire. On revisite alors l’enquête, déjà mené, or d’un œil frais et inerte à la situation sociale de l’accusé.


Nous ne cachons rien quant au bon déroulé des raisonnements, en faveur du présumé coupable. Ce qui rythme cette séance à huis-clos, c’est bien entendu la collision des analyses. Chacun démarre son personnage, fébrile et exposé à la lecture visuel. Il fallait donc une évolution de caractère de ces derniers pour mieux appréhender la notion de jugement.


Plus on est attentif, plus on se sent impliquer. Dès lors, la Justice peut naître, même si le chaos en est la base. On parle alors de liberté d’expression et de réserve. On identifie chaque juré dans un cadre précis, visant à apporter un point de vue à la fois personnel et innovant dans l’affaire qui se réécrit dans la pièce. Rien ne semble plus cohérent lorsque le fond est atteint par le sentiment de culpabilité.
Il s’agit alors d’un affrontement verbal, mais le réalisateur ne néglige pas les mœurs pour appuyer son scénario, alternant le rebondissement dans un sens comme dans l’autre. La recherche de l’écoute et d’une décision commune fait l’objet d’un grand cinéma dont on ne peut s’en lasser un instant.

Cinememories
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Films, Les films vus le plus de fois et Mon TOP 100 du 7ème Art

Créée

le 9 juin 2017

Critique lue 170 fois

Cinememories

Écrit par

Critique lue 170 fois

D'autres avis sur Douze Hommes en colère

Douze Hommes en colère
socrate
9

Il n’y a pas de doute valable, la justice, c’est Fonda mental !

Rendons à César ce qui appartient à César : c’est Fonda le coupable du crime. Comment comprendre qu’il soit seul à estimer le jeune potentiellement non-coupable, alors que tout le désigne ? La raison...

le 18 mai 2013

330 j'aime

45

Douze Hommes en colère
Gand-Alf
10

Un coupable idéal.

Nom d'une galette au beurre, c'est-y que je viens d'arriver à ma millième critique ! Par Imogène, je me dois de marquer le coup, en m'attardant sur un classique indétrônable du cinéma, un film de...

le 12 nov. 2013

272 j'aime

24

Douze Hommes en colère
Grard-Rocher
9

Critique de Douze Hommes en colère par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Dans les années cinquante aux Etats-Unis, la cour d'un tribunal doit rendre son verdict à l'encontre d'un tout jeune homme accusé d'avoir tué de sang-froid son père. Les douze jurés vont délibérer...

183 j'aime

59

Du même critique

Buzz l'Éclair
Cinememories
3

Vers l’ennui et pas plus loin

Un ranger de l’espace montre le bout de ses ailes et ce n’est pourtant pas un jouet. Ce sera d’ailleurs le premier message en ouverture, comme pour éviter toute confusion chez le spectateur,...

le 19 juin 2022

22 j'aime

4

Solo - A Star Wars Story
Cinememories
6

Shot First !

Avec une production et une réalisation bousculée par la grande firme que l’on ne citera plus, le second spin-off de la saga Star Wars peut encore espérer mieux. Cela ne veut pas dire pour autant que...

le 23 mai 2018

19 j'aime

2