Un jeune de quartier difficile, à l'enfance non moins difficile est dans le box des accusés. Il encourt la peine de mort pour avoir poignardé son père. Acte prémédité.
Le film débute au moment où les jurés se retirent pour délibérer. Il leur faut impérativement un verdict unanime. Dans la salle dans laquelle ils se retirent, la chaleur est accablante. Nous sommes au coeur de l'été et la journée est caniculaire. Il y a un match de baseball ce soir-là. Il ne faudrait pas trop traîner car l'un des jurés a des billets.
On lance un vote à main levée. Et c'est la stupeur : l'unanimité ne faisait aucun doute et pourtant le juré n°8 (Henry Fonda) se prononce en faveur de l'acquittement.
Un huis clos étouffant au cours duquel Henry Fonda va un à un pointer du doigt les erreurs de l'avocat de la défense, commis d'office. Nombreuses sont les questions qu'il n'a pas posées. Nombreux sont les détails troublants qu'il n'a pas relevés. Les discussions sont houleuses. On vitupère, on s'emporte, on tape du poing sur la table. Mais un à un les jurés modifient leur vote et adopte la prudence de leur collègue sceptique. Car il est impossible d'envoyer un homme à la chaise électrique sans une certitude absolue de sa culpabilité !
Magnifique.
BibliOrnitho
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le 16 janv. 2014

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