Nous plongeant dans l'univers de l’Amérique des années 50, Sydney Lumet nous fait vivre ici un huis clos parfaitement joué.
Les personnages sont certes un peu caricaturaux mais permettent d'accentuer la bêtise initiale du film. Absence de femmes, clopes au bec, fans de baseball, publicitaire orgueilleux, racisme, niveaux sociaux, ... tout est en place pour nous permettre de cerner la personnalité de chacun.


Le questionnement de départ nous plonge directement dans l'intrigue du film : "je fais le contraire de vous pour ne pas faire comme tout le monde". Personne n'a cherché durant ce procès à se poser les vraies questions fondamentales à la compréhension de ce qu'il s'est passé. Et pourtant ce sont bien eux qui vont amener les réponses au fur et à mesure du débat.
Notre personnage principal dit dès le début ne même pas être sûr quand à son choix de voter différemment, il cherche simplement à installer le doute, le questionnement, la réflexion de chacun.


Pourtant à la fin avec un peu plus de réflexion, rien ne prouve réellement qu'une des 2 hypothèses est plus valable qu'une autre, la seule réalité que l'on a est celle que rien n'a été étudié correctement depuis le début aussi bien avant que pendant cette scène de délibération des jurés.
Le jugement final nous met ici face à la réalité des choses, pour des cas aussi insignifiant que celui-ci, perdre son temps à en discuter correctement n'a de sens pour personne à l'époque ... comme pour aujourd'hui malgré les conséquences finales.

Thibaut_Vitré
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le 26 mars 2015

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Tibo 5619

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