Downsizing est doté d'une idée intrigante et prometteuse.
On est de-suite capté par l'idée d'un monde ou la consommation des humains serait contrôlée, pour une survie de "long-terme" qui impliquerait un rétrécissement à grande échelle de l'espèce.
Malheureusement le sens de l'idée, comme du jeu des personnages se perd facilement durant le fil.
A sa découverte de la nouvelle méthode, on comprend que Paul Safranek imagine donner sens à sa vie et aux cotés de sa femme Audrey, l'engageant à l'accompagner dans un allez simple vers une vie apparemment utopique.
Mais au final celle-çi l'abandonne, par fragilité d'esprit, peur pour ses proches. La perte d'un stupide sourcil lui donne suffisamment de raisons pour ne plus jamais adresser la parole à son maris, probablement par honte, alors que quelques mois de cela, ils festoyaient tout les deux aux côtés de leurs copains miniatures, comme si rien ne les différenciaient outre leurs tailles.
1 an plus tard Paul se boude à un dîner avec une MILF dégueulasse qui au final le néglige, lui causant de rejoindre son voisin festif, une énorme rose dans les bras, et avaler une bonne grosse pilule de mdma de la bouche d'une asiatique lambda. C'est la femme de ménage, amputée du lendemain qui par pitié ou par hormones le transforme en un adorable, serviable porteurs de médoc et restes de frigo, d'un bus bondée, jusqu'à un HLM miniaturisée pour au final devenir son cabot de ménage. Obnubilée par ses élans humanitaires, le comportement de Paul est incohérent aussi dût à son apparence d'homme simple, croulant sous les factures, l'ayant paradoxalement amenée à choisir cette vie facile.
Downsizing est un désastre pas seulement à cause du développement de l'histoire aménagée par des séquences distinctement illogiques, non par continuité scénaristique. Mais essentiellement parce qu'il fait des bonds maladroits entre des thématiques complexes, ne traitant ainsi aucun d'eux comme on le voudrait. L'extinction des humains pour cause de surpopulation au début, puis à cause du réchauffement climatique, encerclant un épilogue humanitaire illustrant la bonté d'une femme de ménage pour des malades et des démunis. Tout cela résulte à un mélange d'une tonalité crude.
Les jeux d'acteurs sont bons, sans plus, mais globalement ce qui est dit m'a laissée un arrière goût facilement comparable à du comique ( la vulgarité de Mm Ménage, le pleurnichage de Audrey, ..)
Quand on traite de tels sujets humanistes "avec le sourire" comme le fait le film souvent dans de mauvais moment, un dangereux cynisme peut nous décevoir et rapidement détacher notre attention.
Asbjørn, 19 ans