Plutôt fidèle (d'après mes souvenirs) à l’œuvre de Bram Stoker, cette vision de Dracula d'après Coppola propose une atmosphère parfois très réussie ; en témoigne les scènes du début à l'intérieur du château, qui, si elles manquent parfois de subtilité (la faute au jeu un peu exagéré de Gary Oldman), parviennent à distiller un léger frisson, entre sentiment de malaise et érotisme dérangeant.
Cet érotisme souvent lié à l'imagerie et la mythologie du vampire se veut très présent dans ce film, et se trouve bien accompagné par le casting féminin délicieux, Winona Ryder en tête.
Le reste du casting est plus en demi teinte, à l'image de Gary Oldman dont a déjà parlé, mais aussi d'un Keanu Reeves effacé et d'un Anthony Hopkins surjouant quelque peu.
Le tout donne un film intéressant, cohérent, vaguement abstrait dans son traitement de l'amour entre le vampire et la jeune Mina mais qui pêche un peu dans l'interprétation de ses personnages et qui offre un rythme bizarre, donnant l'impression de se dépêcher par moment, avant de nous faire languir par la suite.
Cela reste toutefois un bon film, une bonne adaptation, dans un univers souvent traité de manière superficielle et décalée.