Le passé c'est le passé



Celles ou ceux qui ont lu mes précédentes critiques sur les œuvres Dragon Ball (GT, Super, Films...) savent à quel point mon désespoir a été infini depuis le retour de la franchise modèle en tant que cauchemar commercial délibéré. Après des années de tortures psychologiques et artistiques, Dragon Ball revient aujourd'hui avec un Fan-serfilm pour le moins peu inspirant. En effet, après un forcing intempestif d'une nostalgie léthargique au détriment d'un minimum syndical (intrigue, enjeux, drame, personnages...) Dragon Ball nous a donné ce qu'il existe de pire et de plus infernal dans l'art au nom de la nouvelle figurine posé juste en dessous du poster de ta chambre. Alors qu'attendre d'un nouveau film Dragon Ball qui promeut une histoire n'ayant rien de nouveau au premier abord (genèse des saiyens)?


Et bien, figurez-vous que en premier lieu je m'étais juré de ne pas allé voir ce film. Oui, mon courage (ou ma naïveté d'addict) m'a fait croire que j'aurais la force de boycotter ma religion intraveineuse. Et puis une fois le film sorti, mon corps mécanisé n'a fait que suivre sa pulsion primitive, quel hasard...
Vous connaissez la suite.



Omega Blast



Qu'est-ce que... Pourquoi ? Pourquoi je... état d'hystérie inaudible, puis coma.
Bon alors on va faire étape par étape. Comme vous l'auriez sûrement deviné, je suis transcendé. Ce film est sans doute la meilleure chose qui puisse m'arriver cette année et je dirais même plus tard ce qu'il représente à mes yeux tellement il est infiniment grandiose... Mais avant, laissons place à l'argumentation parce que je crois que trop de gens ne comprennent pas la réelle révolution de ce film.


Il n y a jamais eu autant d'intrigue et d'évolution au sein de Dragon Ball. Oui j'ose le dire, je viens de voir le film Dragon Ball avec le plus de scénario et le plus de fond. À vrai dire il y en avait tellement que je me demandais pendant le visionnage si c'était vraiment un film Dragon Ball et pas un film d'une autre franchise plus mâture. Attention je compare seulement avec les autres films Dragon Ball, la série est d'une toute autre perfection.


Donc dans ce film on a : la relation familiale de Bardock, et sa méfiance envers Frieza, Frieza qui évolue de méchant lâche qui n'a peur de rien à méchant pathétique qui se fixe d'autres objectifs à force de se faire poutrer (même si son désir de revanche reste présente mais on y croit moyen), une maltraitance paternel sur un personnage traumatisé qui sera l'ennemi principal du film, deux personnages qui défendent cette victime de son père en espérant pouvoir expliquer aux héros en quoi le méchant n'est en réalité qu'un être humain instrumentalisé, une relation amicale entre un homme et une créature sur une planète hostile lointaine etc. Déjà, rien qu'avec tous ces d'éléments je ne sais même pas quoi critiquer. Je vais donc seulement discuter du meilleur.



Moi un Monstre ? Non, je suis un Démon



Dragon Ball Z Broly était le monstre. Quand j'avais 7ans j'ai découvert ce film qui devint mon préféré par défaut et qui changea ma vie par conséquent. Pris dans le drame, le tumulte et la puissance pure, mon cerveau de jeune futur adepte n'avait jamais perçu une telle aura significative. L'histoire était là, les symboles aussi, mais que dire du personnage de Broly, cette victime enragé qui était un Saiyen devenu fou à cause de pleurs voisins durant le berceau...


Dragon Ball Super Broly est le Démon. Mon film Dragon Ball préféré à ce jour. Le drame ne suffit plus ici, en vérité il n y en a pas tant que ça durant le combat même. Tout se joue autour de Broly cette fois-ci: un personnage traumatisé par son père, lui-même beaucoup trop peureux d'assurer son rôle dignement. Il y a tant à dire rien que dans ce même récit, et pourtant certains s'obstinent à vouloir essensialiser le film autour du combat (qui n'est certainement pas secondaire je vous l'accorde).
Personnellement, j'ai vu ce qu'il y avait de mieux à voir dans une œuvre d'art : des personnages construit autour d'une histoire intelligente et mâture au sein d'un monde riche, complexe et varié. Et cette fois j'ose le dire, jamais, ô jamais un seul film Dragon Ball n'a été aussi intelligent que celui-là (et pourtant dieu sait si je les aime). Au contraire, bien souvent ces anciens films on les regarde majoritairement pour la mise en scène que pour l'histoire en elle-même (il faut se l'avouer même si contrairement à Super les anciennes histoires avaient le mérite d'exister et de fonctionner).



Illumination



Et puis cette fin...


« Tu peux m'appeler Kakarot ».


Franchement ? Ça vous a rien fais ? Il n y a que moi qui l'ai vu ? Vraiment ? Bon alors je sais, évidemment que c'est un clin d’œil je suis pas stupide. Mais c'était loin, très loin d'être grotesque. Le sens de cette phrase pour Goku veut tout dire :


il a enfin accepté sa nature de Saiyen, parce que au fond, les Saiyens qu'il rencontre désormais ne sont plus méchant, il peut enfin accepter entièrement qui il est.


Je... Je n'ai plus les mots. Cette fin m'a littéralement cloué au sol, c'était le coup de grâce... J'ai besoin d'un senzu.


Bien sûr je pourrais aussi parler de la scène ou Frieza transforme volontairement Broly en tuant son père...


Mon dieu quel symbole et quelle parfaite utilisation de Frieza... Et non, je suis contre le fait de dire que cette action était comique.


Vous vouliez des transformations justifiée ? En voilà une, et elle est exécuté par l'ennemi pur des Super Saiyen.


Une transformation qui raconte quelque chose. ça faisait combien de temps qu'on avait pas vu ça déjà?


Bon okokok je m'arrête. Je crois que j'en ai assez dis, je ne vais pas toutes vous les faire, le mieux serait de constater par vous même. Je n'ai pas nous plus parler de la mise en scène mais je pense que tout le monde et unanime là dessus : il n y a rien à dire à part que j'ai l'impression de n'avoir jamais vu cela nul part au point de me demander si ils ne viennent pas d'ouvrir une nouvelle dimension dans l'art de l'animation.


La véritable question serait plutôt : mais que s'est-il passé pendant toutes ses années... Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui leur a pris de faire une véritable œuvre pour une fois dans leur vie après Dragon Ball GT ?
Si quelqu'un quelque part pense avoir la réponse à cette question, je la prend royalement sans concession. (De même pour mes questions sur Code Geass. Oui il n y a pas de rapport mais je veux des réponses.)


En attendant, j'espère encore comme un infâme que Dragon Ball Super suivra cette direction... Mais ne souhaitons pas l'impossible. Laissons-nous surprendre aveuglément. Et puis qui sait ce qu'il adviendra quand on a peur du pire...



Conclusion



J'ai commencé Dragon Ball à 7ans. J'ai bientôt 22ans.

Je viens de voir le meilleur film Dragon Ball jamais fais à ce jour.
En 2019.


Ce que je ressens actuellement est indescriptible.


PS : C'est la deuxième fois que j'écris cette critique, sérieux Senscritique je vous adore mais perdre 1h30 d'écriture parce que vous enregistrez pas les brouillions ça craint. Oui c'est aussi ma faute mais bon quand même. (Bref je l'ai refaite en mieux. Comme ce film avec Broly.)

Letossia
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films Dragon Ball

Créée

le 19 févr. 2019

Critique lue 257 fois

Letossia

Écrit par

Critique lue 257 fois

D'autres avis sur Dragon Ball Super : Broly

Dragon Ball Super : Broly
Behind_the_Mask
7

Le cas Méha Méha

Fin des années 80. Une époque bénie pour toute une génération d'enfants. Le mercredi après-midi de la première chaîne nous est totalement consacré. Et le samedi matin aussi. Les vieux faisaient la...

le 25 mars 2019

20 j'aime

6

Dragon Ball Super : Broly
Moizi
1

Je cherche toujours le cinéma

Je ne comprends pas ce film ni son intérêt. On reprend un personnage apprécié d'un ancien OAV, je crois que c'est le seul OAV que j'ai avec peut-être celui sur Cooler, je ne suis plus sûr (et les...

le 26 févr. 2019

20 j'aime

15

Dragon Ball Super : Broly
Docteur_Jivago
6

Éclate-Roc

Après la venue de Beerus et le retour de Freezer, qui faisaient office d'introduction à Dragon Ball Super, c'est autour de Broly d'être le sujet d'un film, se déroulant après le tournoi de l'Univers,...

le 13 févr. 2020

16 j'aime

7

Du même critique

Playtime
Letossia
4

Torture psychologique pour tuer le temps

Introduction 2 heures. C'est la durée réelle du film et pourtant, théoriser une véritable durée mentale me semble désormais possible (voir nécessaire). Saut temporel, magie quantique, brèche...

le 16 déc. 2018

6 j'aime

1

Dragon Ball Z : La Résurrection de 'F'
Letossia
5

La résurrection du Fan Service et de la Niaiserie

Introduction Je regrette le temps ou les personnages avaient une identité, une psychologie et des sentiments. Je regrette le temps ou Dragon Ball Z c'était du drame, un contraste net entre comique et...

le 19 oct. 2015

5 j'aime

2

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Letossia
4

Défendre la Terre, c'est devenu hasbeen

Introduction Avant de vomir main dans la main, parlons d'abord des qualités de l'animé. Dans l'ensemble l'humour était assez plaisant bien que trop présent à mon goût, les couleurs assez sympa, ça...

le 3 mai 2015

5 j'aime