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  • Trigger Warning : Ce texte contient des propos qui pourraient
    fortement heurter la sensibilité des fans ayant le cœur un peu trop
    fragile pour prendre suffisamment de recul et tolérer un avis qui
    diverge. Et dix verges, ça fait beaucoup. Haha.
    #ToiAussiFaisDesBlaguesTropDrolesCommeDragonBallSuper


Profitant des avant-premières ayant eu lieu près de chez moi, j'ai donc eu l'occasion de voir – avant le commun des mortels – le tant attendu Dragon Ball Super – Broly. Film pour lequel les génies du marketing ont cru pertinent de repousser la sortie officielle française à mi-mars. Soit deux mois après la terre entière (à croire qu'en 2019 certains n'ont toujours pas entendu parler du téléchargement). Accessoirement, j'ai également eu l'occasion de voir le tant décrié – avant même qu'il ne sorteNicky Larson du français Philippe Lacheau (mais ceci est une autre histoire). Quoi qu'il en soit, il y a deux choses importantes à savoir avant de venir me lyncher en commentaires ou sur les réseaux sociaux ; ce qui m'est déjà arrivé de toute façon après avoir commis le crime de lèse-majesté suprême en affirmant – sur Twitter (je sais, je cherche les embrouilles) – que le Nicky Larson de Philippe Lacheau était une bien meilleure surprise que le Drabon Ball Super – Broly de la Toei (et voilà la boucle hors-sujet est ainsi bouclée). Bref, la première chose à savoir, c'est que je suis un immense fan de l’œuvre de Akira Toriyama. C'est l'un des tous premiers manga que j'ai lu, et j'ai encore la nostalgie de toutes ces matinées passées devant ce combat face à Freezer si épique que cinq minutes semblaient alors durer cinq heures... Ce qui était le cas en fait, étant donné que ce combat censé durer 5 minutes a VRAIMENT duré 4h et 13 minutes ! Et ouais.


La seconde chose à savoir, c'est que je suis un immense fan de l’œuvre de Akira Toriyama. Non, ceci n'est pas une parodie de Fight Club. Et non, je ne suis pas atteint d'Alzheimer. Plus concrètement, c'est véritablement de Dragon Ball dont je suis fan : le Dragon Ball entièrement créé par Toriyama. Concernant Dragon Ball Super, ça n'est pas tant que la série de Toyotaro – vaguement supervisé par un Toriyama qui semble lui avoir été réellement atteint d'Alzheimer (du moins, si j'en crois ses récentes interventions, et son impossibilité actuelle à maintenir un semblant de cohérence avec l'œuvre dont il est pourtant le créateur) – soit totalement ratée (certaines idées sont vraiment bonnes et l'arc à venir sur Moro semble assez prometteur), mais disons que l'abus de fan-service – avec le retour systémique de toutes les anciennes gloires de Dragon Ball (il ne manque plus que Cell ; j'imagine qu'il devait être trop chiant à dessiner) – et que sa tendance au power-up à outrance – même Freezer a une nouvelle transformation ! (il change surtout de couleur ; j'imagine qu'un look plus élaboré comme le Cooler des anciens OAV devait être trop chiant à dessiner) – ont rapidement eu raison de ma clémence envers la qualité plus que relative de son scénario. Car – soyons honnêtes un moment – on est TRÈS LOIN du niveau de richesse et d'inventivité des arcs précédents imaginés par Toriyama-sama.



GO GO GO GOKU !!!



Ceci étant dit, même si Dragon Ball Super ne me passionne plus vraiment (doux euphémisme), un film Dragon Ball qui sort en salles, et avec Broly en plus... Bordel, mon petit cœur de fanboy ne pouvait pas résister à une telle affiche ! Car Broly, c'est un nom qui fait forcément frétiller la corde sensible de tout fan de Dragon Ball Z (le personnage étant clairement un produit dérivé de la série animée), et encore plus celui de tous ceux de ma génération qui avaient une dizaine d’années lorsque le premier OAV Broly est sorti. Broly, c’est le super guerrier légendaire, celui qui terrifie toute la galaxie, celui qui faisait faire pipi dans sa culotte au Roi Végéta en personne. Broly, c'est même celui qui aurait contraint Freezer à annihiler la planète des saiyans, et tous ces habitants avec, tellement il chiait dans son froc à la simple possibilité qu'un tel guerrier légendaire puisse exister... Bref, Broly, c’est du lourd. Et même si Dragon Ball Super a quelque peu fait vaciller la flamme de la passion (surtout que Battle of Gods et Fukkatsu no 'F' n'étaient pas fou fou non plus), Broly ça reste le personnage culte par excellence qui, bien que n'appartenant pas réellement à l'univers d'Akira Toriyama, n'en demeure pas moins l'un des plus populaires. Du coup, l'idée de le rendre canon pour le faire enfin intégrer la chronologie officielle de Dragon Ball avait plutôt de quoi rendre impatient ; surtout que maître Toriyama en personne avait promis de travailler dessus pour rendre son histoire encore plus forte, plus tragique et plus intéressante.


Alors oui. Mais non. Car, à l'évidence, ce Dragon Ball Super – Broly est l'illustration parfaite de la fausse bonne idée. D'accord, le film n'est pas totalement raté. Commençons d'ailleurs par parler du positif : les combats sont d'une incroyable beauté esthétique. Voilà.


Plus sérieusement, ça pète dans tous les sens comme dans un film de Zack Snyder tellement la puissance des personnages crève l'écran. La mise en scène se permet d'ailleurs quelques tours de force assez dingues ; il s'agit très probablement des plus spectaculaires scènes de bataille vues dans un film Dragon Ball. Et forcément, lorsque tu es fan de Dragon Ball et que tu vois Broly se fighter contre Vegeta et Goku en mode super saiyan god blue, tu ne peux que prendre ton pied. Mais… c’est à peu près tout. Et encore, au risque de passer pour le pisse-froid de service, bien que l'ensemble soit globalement joli, ça reste très inégal par moment. L'emploi des CGI notamment est parfois un peu trop visible, au point de rappeler les vieilles cinématiques de PlayStation 2 (l'incrustation des vaisseaux sur la planète Vegeta est vraiment hideuse). On pourra aussi s'étonner que, malgré la puissance manifeste des coups, les combattants n'aient ici pas la moindre égratignure, alors qu'ils finissaient avant au seuil de la mort (la censure a bon dos). Quant à la musique, si la première partie contient de beaux thèmes orchestraux qui filent des frissons, on ne peut pas vraiment en dire autant de ceux censés rythmer les combats ; avec des paroles aussi profondes que « Go Go Go Goku ! » « Go Go Go Vegeta ! » « Go Go Go Broly ! » (sérieusement les mecs ?). Et si le montage de cette immense séquence de baston contre Broly est d'une efficacité indéniable, le reste du métrage donne l'étrange impression de coupes faites en dépit du bon sens.



GO GO GO VEGETA !!!



Ainsi, le film se retrouve totalement déséquilibré avec 45 premières minutes très dialoguées qui mettent en place l'histoire et les personnages, et les 45 suivantes qui abandonnent toute idée de narration pour se contenter d'enchaîner les scènes de combat (au point de se demander si le studio ne s'est pas juste dit « OK l'histoire, ça c'est fait ; maintenant place à la bastoooooon ! »). Un procédé très bancal donc, et qui n'est pas sans conséquence. La première partie a bien trop de choses à raconter, et certaines storylines s'en retrouvent fortement rushées. Celui qui pâtit le plus, c'est Bardock. Alors que le TV Special Le Père de San Goku parvenait parfaitement à mettre en avant le caractère noble et magnifique de son sacrifice face à Freezer après qu'il ait vu périr tous ses compagnons, Bardock perd ici absolument tout ce qui faisait de lui un héros charismatique. Adieu le fier soldat saiyan vétéran au chara-design badass – je soupçonne d'ailleurs la Toei d'avoir changé sa tenue (qui était auparavant un ancien modèle) juste pour vendre de nouvelles figurines – avec son tempérament impitoyable et cruel (jusqu'à mépriser son propre fils de rang inférieur), et bonjour le bon père de famille – la légende prétend que le doublage faillit être confié à Will Smith – dans une redite sans saveur du chapitre Dragon Ball Minus où sa destinée tragique et complexe a laissé place à une simple décalque de Jor-El, le père de Superman. D'ailleurs, le peu d'émotion que le personnage a pu susciter en moi est bien plus dû à mes souvenirs nostalgiques du TV Special qu'à ce fade remake de l'introduction de Man of Steel.


C'est d'autant plus frustrant que l'attachement pour Bardock provenait aussi (et surtout) du fait que l'impact émotionnel de son sacrifice était contrebalancé par cette vision prophétique de son fils, le vengeant lui et son peuple trahi de ce tyran sans honneur. Alors qu'il aurait suffit de canoniser ce très bon TV Spécial, la Toei a donc préféré sacrifier tout ce qui faisait du père de Goku un personnage mémorable. Et le même constat s'applique malheureusement à Broly qui matérialisait jusqu'alors toute la force bestiale du peuple saiyan dans sa forme la plus extrême : brutale et sadique (sa folie destructrice pouvant le pousser à exterminer de façon totalement gratuite toute une civilisation extraterrestre). Dans ce premier OAV, Broly était un enfant maltraité devenu complètement psychopathe à force de mauvais traitements et de manque d'affection. Rendu à moitié fou pour les cris incessants de Goku, dont le berceau était à côté du sien – ce qui expliquera la haine viscérale qu'il lui voue ensuite (prétexte un peu poussif j'en conviens, mais déjà plus crédible que l’absence de raison avancée ici), Broly avait alors dû survivre à une tentative d’assassinat avant d’être abandonné avec son père dans les bas-fonds de la planète Vegeta, puis de survivre à l’explosion de sa planète. Bref, il avait la haine, et cela se ressentait clairement à l'écran. Problème : la réécriture du personnage a ici tellement atténuée sa dimension rageusement vengeresse que, là encore, on peine à reconnaître ce qui faisait toute la singularité du personnage.



GO GO GO BROLY !!!



Désormais, Broly n'est finalement plus qu'un brave gars bienveillant contrôlé par son méchant papa abusif ; un gentil gamin colérique qui se calme aussi vite qu'il s'énerve. En l'espace d'un quart de siècle, l'impitoyable berserker fou Broly s'est transformé en ersatz de Danny The Dog. Souffrant d'un cruel manque cruel d'approfondissement narratif, le personnage n'a que peu d'occasions d'être véritablement développé à l'écran (au point d'avoir encore moins de lignes de texte que dans le précédent film ; je ne suis même par certain qu'il échange autre chose ici que des cris avec Goku). Et il ne sera d'ailleurs caractérisé que deux fois : lors d’une scène à la cantine pour montrer que c'est gentil garçon ayant le sens de l'honneur, et lors de l’anecdote de l’oreille pour montrer que c'est un gentil garçon ayant du cœur. Un gentil garçon ayant du cœur et le sens de l'honneur, on est effectivement bien loin du terrifiant adversaire qu'il était. Si c'est ça le super développement de personnage promis par Akira Toriyama, je vais vraiment finir par croire qu'il yoyote sévèrement le petit père avec ses déclarations farfelues. Loin de l'approfondir, le film se contente donc de tenter, assez maladroitement, d'humaniser Broly autant que possible. Et vu que Vegeta est devenu un peu trop "sympa" depuis Dragon Ball Super, on devine rapidement que Broly endossera bientôt le rôle du nouvel antagoniste méchant-qui-devient-gentil de la Z-Team. Bon après, si l'on souffre d'Alzheimer comme Toriyama-sama et qu'on oublie Oolong, Yamcha, Ten Shin Han, Piccolo, Vegeta, Boo, C18, ou encore C17, il faut bien admettre que ça reste une idée super originale.



ATTENTION : les véritables spoilers commencent ici.



Ou pas. Bordel ! Depuis quand l'immense Broly qui terrifie l'univers est devenu un fragile qui se vénère comme un ado en colère ? J'ignorais que ce Dragon Ball Super – Broly était en fait un fan-fiction de Naruto sur Sasuke... En tout cas, il n'a plus rien de légendaire. Si ce n'est la facilité déconcertante avec laquelle il ne se cesse de progresser. En plus d'une heure à peine, alors qu'il galérait contre lui en mode normal, Broly parvient à faire jeu égal avec Vegeta super saiyan, puis Vegeta super saiyan god, puis Goku super sayien god, puis Goku super saiyan blue, puis les deux en super saiyan blue, puis carrément Gogeta super saiyan blue. Bref, alors qu’il ne savait pas se battre – il ne s'était même JAMAIS battu de sa vie (dixit le film) – Broly passe du niveau Vegeta normal à celui de Gogeta super sayien blue en près d'heure (il passe donc du niveau 1 à 1000 milliards en près d'une heure !?. Et ne comptez pas sur le traitement honteux de son père Paragus pour rattraper les choses. Loin du vieux saiyan filou renégat avide de vengeance – capable de manigancer un plan durant des décennies en exploitant son fils comme arme et une planète colonisée comme appât – qu'il était alors, Paragus n'est plus qu'un vieux gâteaux ridicule qui veut se venger... de quoi d'ailleurs ? De la magnanimité du Roi Vegeta ? Parce que bon, si dans l'OAV de 1993 le Roi Vegeta n'hésitait pas à l'humilier salement avant de le condamner à mort, je le trouve quand même ici plus que clément en laissant Paragus s'exiler tranquilou sur une autre planète avec son fils, après que celui-ci se soit permis de l'insulter au calme et sans complexe. Parlons-en tiens de cet exil où l'on voit Paragus être accompagné d'un saiyan... qui ne se bat pas. Un saiyan qui ne sait pas se battre !? Mais quelle idée aussi géniale que des saiyans qui se battraient en utilisant des flingues !? Oh wait...



GO GO POWER UP DANGER !!!!



Et encore, ce n'est rien par rapport au traitement final honteux de Paragus. Conséquence tragique et dramatique de la folie incontrôlable de Broly dans l'ancien OAV, sa mort est désormais tournée en dérision via un gag lourdingue digne d'un mauvais Marvel. Plus malaisante encore est la raison pour laquelle Freezer retourne sur terre pour s'emparer des Dragon Balls : pour gagner cinq putain de centimètres. Soit la même blague que pour le Général Red de l’armée du Red Ribbon (personnage inconnu de la majorité des fans de Dragon Ball Super qui ne comprendront donc sans doute même pas ce clin-d’œil débile). Vous êtes sérieux franchement !? Freezer n’incarne plus rien, c’est devenu le bouffon de service. De toute manière, les personnages ont perdu toute substance sur l'autel du fan-service. Ainsi, Vegeta échappe à la destruction de sa planète non plus car Freezer pense que sa force de combat lui sera utile, mais uniquement parce qu'il a désobéi à un ordre. Sans parler du fait que Vegeta évoque son petit frère Tarble, censé être plus jeune que Gohan (sûrement une nouvelle transformation : le super saiyan "devin"), et que Raditz explique savoir où Goku est envoyé (sans avoir manifestement eu le temps de communiquer avec ses parents pour l'apprendre). De toute façon, le respect de la chronologie est ici totalement mort. Alors que l'encyclopédie de référence Daizenshuu (supervisée par Toriyama en personne) indiquait que Goku était né en 737 sur la planète Vegeta (l'année même de sa destruction), le film précise que ce dernier aurait passé trois ans en couveuse ; en plus de le montrer en tenue de saiyan lors de son envoi sur terre, alors qu'il a toujours été nu dans le manga (la censure a bon dos)...


Ceci étant dit, ces incohérences ne s'arrêtent à des simples soucis de continuité temporelle, car les réactions mêmes des personnages n'ont aucun sens. Ce qui est bien plus problématique. Depuis quand Vegeta renonce-t-il à un combat au profit de Goku sans même être blessé ? Et depuis quand Goku a-t-il commencé à régresser intellectuellement ? Difficile de comprendre comment le sage mentor de Oob vu à la fin du dernier chapitre Dragon Ball ait pu devenir ce demeuré qui ne comprend pas le mot "hostile" (haha, c'est tellement hilarant). Franchement, le gars est devenu un débile profond (à croire que Ginyu a finalement réussi à échanger l'esprit de Goku avec celui de la grenouille où il était resté piégé). D'ailleurs, pourquoi Broly s'emmerde à rester sur cette planète hostile à la fin ? Et pourquoi se bat-il contre Goku finalement ? Il est censé lui en vouloir pour la mort de son père, mais à la fin ils deviennent potes (laissez moi deviner : Alzheimer ?). Cela montre surtout que le film n'a aucun réel enjeu, la terre n'est même jamais vraiment menacée. Par contre, en parlant de menace, Freezer continue visiblement d'exterminer des civilisations entières. Et tout le monde s'en fout. Le mec a détruit la planète de Goku et Vegeta, il a tué leurs parents, il avait aussi buté Krilin, il a détruit la moitié de l'univers et tenté de conquérir le reste. Et tout le monde s'en fout. D'ailleurs, que fait-il à la fin du film ? Oh bah tiens, il massacre des gens ! Oh ça par exemple ! Qui l'aurait cru !?



GO GO GO LE FAN SERVICE À GOGO !!!!



Plus incompréhensible encore, le film en vient presque à nous confirmer que, dans sa transformation finale Golden Freezer, ce dernier est limite plus fort que Vegeta et Goku réunis. En effet, si ces deux-là ont manifestement bien galéré face Broly durant seulement quelques minutes, Freezer semble lui être parvenu à le tenir à distance pendant plus d'une heure (temps d'absence de nos deux héros ayant dû patienter deux fois une demi heure après leur double tentative ratée de fusion). Et c'est donc ce malfaisant être surpuissant que Goku et Vegeta laissent tranquillement mener sa vie de tyran dans l'univers ? Malgré cela, la situation n'a donc pas plus évoluée entre le début et la fin du film que les personnages. En soi, ça n'aurait pas eu grande importance s'il n'avait été question ici que d'un OAV indépendant comme l'étaient les précédents ; un "bonus" pour les fans en quelque sorte. Mais, à partir du moment où ce Dragon Ball Super – Broly se veut "canon", ce manque flagrant d'évolution est déjà un peu plus dérangeant. Tout comme l'est l'introduction "officielle" de Gogeta, qui n'est donc plus un simple "bonus", mais devient à son tour "canon". Car, dès lors, qu'est-ce qui va justifier le fait que Vegeta et Goku ne fusionnent pas systématiquement désormais à la manière de Trunks et Goten dès lors qu'ils seront confrontés à une menace trop puissante ? Après Beerus, Whis, Zen’o, voilà maintenant qu'il faudra justifier pourquoi Gogeta n’intervient pas à l’avenir... Dragon Ball Super, c'est vraiment super.


En même temps, voilà ce qui arrive lorsque tu cherches à flatter ton public avec du fan-service à la con, mais que tu ne réfléchis pas un instant aux conséquences narratives que cela risque d'entraîner. D'ailleurs, vu qu'il est question du fan-service, ces gros plans insistants sur les fesses de la jeune Chirai étaient-il vraiment nécessaires ? On sent les figurines lascives et les hentaï déviants à venir ! Franchement, j'ignorais que Michael Bay avait été nommé consultant sur le film ; si ce n'est que Megan Fox dans Transformers n'avait pas l'air d'avoir quinze ans et demi... Malgré toute l'immense déception que représente ce film, je me console en me disant que voir du Dragon Ball en salles est toujours une bonne chose. Et j'invite les fans à se faire leur propre avis. Quelque part, j'envie même ceux qui vont aimer. Le problème de ce produit marketing destiné à vendre de nouvelles figurines (seule raison expliquant aussi le changement de look de Broly) n'est d'ailleurs pas tant qu'il soit décevant, mais plutôt qu'il soit un tel gâchis. Plutôt que d'essayer de développer ce personnage emblématique de la mythologie Dragon Ball, la Toei s'est donc contenté du strict minimum pour capitaliser sur sa licence. Et c'est bien ça le plus dramatique au fond : Dragon Ball n'est plus une oeuvre artistique à proprement parler, c'est devenu une simple licence commerciale.


PS : Ah si, comme l'aurait dit un certain inspecteur Columbo, il reste un dernier petit détail qui me chagrine : Depuis que Dende est devenu le nouveau dieu de la terre, Sheron n'était-il pas censé pouvoir réaliser plus d'un vœu ?

Shinémathèque
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le 20 sept. 2019

Critique lue 183 fois

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