Dés le premier volet, Dragons était conçu pour être une trilogie, réalisée (ou avec une autre personne) par Dean DeBlois, qui montrerait en particulier l'évolution d'un enfant, adolescent, puis adulte, en compagnie de dragons, le sien étant Krokmou.
Donc, ce dernier film montre que la population de Beurk est trop importante par rapport à l'île et que ses habitants doivent la quitter. En faisant des recherches, Harold tombe sur le monde caché, où se trouvent le reste des dragons, tandis que Krokmou va rencontrer une femelle nommée Furie et qu'un tueur de ces bestioles va faire son apparition.
Un (tout petit) peu déçu par Dragons 2, je redoutais celui-ci, et la barre a clairement été relevée tant c'est formidable, et beau à pleurer. Je ne sais pas si c'est une influence ou non, mais le monde caché ressemble à s'y méprendre à Pandora, dans Avatar, avec ces couleurs luminescentes et sa végétation verdoyante. Mais il y a également l'arrivée de Furie, dont la première rencontre muette avec Krokmou, où ils ressemblent à deux chats qui s'apprivoisent, est une merveille d'écriture. Quelque part, elle est la reine que ce roi des dragons attendait, et qui s'impose en leader, notamment à travers la superbe musique signée John Powell, où la scène entre guillemets d'intronisation de Krokmou parmi les siens est un clin d'oeil à Conan le Barbare et un salut à Basil Poledouris.
Il y a aussi le personnage d'Harold, qui est désormais un jeune adulte avec un peu de barbe naissante, qui doit lui aussi agir en leader, malgré le fait qu'il repousse plusieurs fois le mariage avec sa compagne Astrid, mise un peu de côté.
C'est l'épisode de la maturité, avec les choix de vie qu'il faut faire, y compris face à un ennemi comme Grimmel, qui a à son actif une armée de dragons tueurs de dragons, dont le look est clairement montré comme étant des évolutions, avec des cornes et un aspect plus bestial.
Mais j'ai retrouvé la magie du premier Dagons, avec ses scènes aériennes à couper le souffle, et une mise en scène qu'on sent paradoxalement plus légère, mais quand il y a de l'actions, ça dépote.
Comme je le disais, Dragons 3 est clairement montré comme une conclusion à la saga, et c'est une très belle fin, qui reprend quelques gimmicks du premier film, comme quoi il y a une idée de transmission intergénérationnelle. Bref, cette série est sans nul doute ce que Dreamworks a fait de mieux, et c'est à mes yeux la réussite animée des années 2010, car elle aura su maintenir jusqu'au bout sa barque créatrice. En bref, j'ai plané.