"White Dog", ou comment traiter du racisme le plus basique et radical - celui qui est devenu instinctif - de manière intelligente et punchy, en évitant les poncifs moralisateurs (ce qui n'a jamais été le style de Fuller, de toute manière...) : éternel anarchiste (de droite), Fuller n'en démord pas, et tient une fois encore à nous parler de la violence qui est en nous, en la filmant de très très près. Le chien blanc est le symbole des esprits faibles, programmables à la haine - racisme ou non, d'ailleurs -, mais pour Fuller, prétendre déraciner la violence relève de l'illusion, et finit par nous terrifier dans ce film anti-raciste qui ne croit ni en Dieu ni en les Hommes.
[Critique écrite en 1982]