Drunk par GGR 97

Un film sympa qui ne porte en fait pas tant sur l’alcool et l’addiction qu’il génère que sur la vie en général, ses angoisses, ses déceptions et ses tragédies, qu’entrecoupent des petits moments de bonheur.
On peut lui reprocher le côté « potion magique » de la boisson dont le principal effet semble être d’orienter l’intrigue un peu trop facilement dans le schéma classique voulu par les scénaristes. Mais cette approche est compensée par l’absence de moralisme (ou d’amoralisme, qui n’est qu’un moralisme à la mode) ou de parti pris, qui en dérangera peut-être certains qui devaient attendre une conclusion plus tranchée.
En ne choisissant pas de traiter son thème original à fond, le film s’enferme dans une structure plus classique du genre « prof dépassé-crise de la quarantaine-couple stagnant » et dans les schémas habituels qui en découlent (situation pas top, solution miracle, systématisation de la solution puis contrecoup…), portés par la facilité de l’alcool à devenir ce que les scénaristes ont besoin qu’ils soient. Mais ça marche dans l’ensemble, porté par le magnétisme « mikkelsenien », malgré une baisse de régime au milieu.
Bref, idée de base originale, mais traitement classique. Il y a fort à parier que les gens se souviendront surtout de ce film pour la scène finale éblouissante, dans laquelle Mads Mikkelsen nous rappelle que sa présence demeure encore le gage principal « des films d’auteurs qui ont la classe »