Qualité opératique indéniable de l'ensemble, beau sens plastique malgré comme tout film fin sixties qui voudrait faire avec le moderne, un coté kitsch à base de zooms avant arrière un peu lourdingues. Robinson Crusoé multiplié par deux divisé par la seconde guerre mondiale, jeux des acteurs particulièrement problématiques (les deux). Boorman tellement satisfait de détenir une matière aussi symbolique (le monde, les hommes, les différences culturelles, le langage, la guerre, poum, poum !) en fait des tonnes dans le signifiant. Pour le positif, une ironie d'entomologiste sec et un refus un peu glaçant des sentiments. Voilà qui ne me réconciliera pas avec Boorman qui mis à part Point Blank est un cinéaste qui à tendance à me faire sombrer dans un sommeil même pas poli. C'est le cas pour ce film où je me suis endormi à bord d'un radeau de fortune pour me réveiller sur une île au milieu de ruines, et en présence de deux insectes à forme humaine gesticulant sur les cendres d'un monde qui va bientôt les enterrer vivants.

Il existe une autre fin où les deux insectes, repartent chacun de leur côté en évitant de se prendre le monde sur les mandibules..
raoulle
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le 29 oct. 2010

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