Dune par Incertitudes

Si je devais citer trois romans que j'emmènerai sur une île déserte, je dirai : Dune, Harry Potter et le troisième...J'hésite fort entre un Dotoïevski (n'importe lequel) ou Les Misérables.

Dune, c'est à part. J'ai beau le relire, je suis systématiquement renversé par la richesse de l'univers, sa complexité, son ambiance hors du commun : Caladan, berceau des Atréides, battu par les vents et la pluie. Dune, planète des sables, inhospitalière en raison de la chaleur extrême, des vents et des vers. La tranquillité des sietchs. Le mystère entourant les Fremens. Bref. Il y a tellement à connaître que je salue Villeneuve d'avoir rendu tout ça limpide. Même les complots politiques, religieux, autour du Bene Gesserit, les magouilles de l'empereur et des Harkonnens, tout est compréhensible pour un non connaisseur de l'univers de Frank Herbert. Et on comprend direct que Paul Atréides est autant un pion qu'un acteur de l'immense destin s'ouvrant devant lui.

Et ça, c'est fascinant à suivre. C'est un adolescent, peu sûr de lui, absolument pas prêt à affronter un but terrible. D'emblée, les ombres se dessinent : sa famille doit hériter de Dune. Ils ne peuvent s'y dérober. Et le piège est grand ouvert sans qu'ils ne puissent l'éviter. Direct, ma sympathie va aux Atréides, une famille avec des valeurs. Là où les Harkonnens restent un peuple qui se baffre, un peuple cruel, sanguinaire et couard.

C'est tellement riche qu'il faudrait la suite maintenant. Il y a déjà de bonnes scènes de bataille mais Paul et ses Fedaykins, chef politique, religieux et militaire reprenant sa planète, ça, c'est épique ! Enfin un bon film sur Dune. De mon côté, je me replonge dès que possible dans le roman.