Dunkerque par Preedatoor

La bravoure ne cède pas devant le malheur.

Du 20 mai au 3 juin 1940 se déroule l’Opération Dynamo. Dépassées et défaites par les forces allemandes, les troupes se trouvent bientôt encerclées et acculées de la Manche à Dunkerque.

J’avoue que je ne connaissais que ce que j’ai pu apprendre au lycée. Donc je ne m’éterniserai pas sur l’Histoire.

Tout commence par les sifflements des balles à l’oreille du spectateur. C’est ainsi que Christopher Nolan nous plonge dans son enfer. A partir de ce moment-là on est immergé dans ce monde. Des bruits assourdissant, à nous faire mal à la tête, vont nous poursuivre. Et c’est un point important, car cela va marquer un atout du film, son réalisme. L’impact des balles est tellement fort qu’on aurait tendance à baisser la tête.

Quelques instants après, on nous présente trois éléments : une semaine, un jour, une heure. Il peut être dommage de mettre en avant ses trois sujets sans les expliquer. En effet, certains spectateurs peuvent considérer cela plus comme des « chapitres ». Heureusement pour le réalisateur, on le comprend tout au long de la réalisation. En outre il est intéressant de mélanger ces timeline car cela donne du dynamisme à l’action principale qui est la plage.

En ce qui concerne les acteurs, Christopher Nolan nous gâte. En plus des acteurs connus, il nous montre un tout nouveau talent, Fionn Whitehead. Il incarne l’un des personnages que l’on voit le plus durant le film. Cet ensemble est harmonieux, on a vraiment l’impression qu’ils sont noircis par cette guerre. Aucun d’entre eux ne fait de fausses notes. Un autre point positif dans cet univers, c’est qu’il n’y a pas de personnage principal. On ne ressent pas plus d’empathie pour un personnage ou un autre. Le spectateur ressent cette unité et à l’impression de faire partie de ces soldats. Ainsi on ne s’attache pas à un Homme mais à une armée.

Pour la musique on peut être un peu déçu. En effet, Hans Zimmer nous a habitué à mieux. On a l’habitude que ses compositions nous transporte et nous plonge dans le monde du réalisateur. Ici, la musique n’est pas captivante. Elle se mélange avec les scènes, mais ne les glorifie pas. On ne ressent pas cette grandeur de l’Histoire ou du moment présent. On peut même avoir l’impression qu'elle se répète à certains moments.

Ce point négatif n’est également pas aidé par la photographie du film. Alors on est d’accord, l’image est propre, et elle donne du réalisme à l’action. Mais on a le sentiment que c’est également son défaut. Elle est tellement traitée qu’elle en devient fausse. Tout est tellement propre, bien cadré, bien calibré, qu’on observe un décalage entre ce que l’on voit et ce que la guerre est sensée être.

On en vient à la critique principale de ce film, les Français. Je ne vais pas développer beaucoup car la critique l’a largement fait. Mais il est important dans un film comme celui-là, qui se veut historique, de mettre en lumière les actions qui se sont déroulées. On ne demande pas de mettre au premier plan les Français, car ce n’est pas le but du film, mais juste d’égaliser le propos. Sur la plage il a été difficile de se battre, mais sur terre il a été difficile de se sacrifier. La critique a été aussi importante car on a l’impression que les soldats Français n’ont aucune importante.
Après on peut se dire que justement on n'en parle pas car on sait que grâce à eux tout est possible. Mais je ne suis pas certain que Nolan veuille faire passer ce message.

Pour finir, malgré ses défauts, on ne décroche pas du début à la fin. Le spectateur est accroché à son siège évitant les balles et luttant contre la claustrophobie d’un navire. A la fin, finalement, on peut respirer.

En somme Dunkerque est un film de Christopher Nolan plus d’une réalisation historique.