Si Kingsman a incarné sans l'ombre d'un doute, l'un des divertissement les plus jouissifs et barrés de la riche année ciné 2015, il a surtout permit de faire découvrir aux cinéphiles que nous sommes, le jeune et talentueux Taron Egerton; au bas mot la découverte masculine la plus enthousiasmante du cinéma british depuis Benedict Cumberbatch et Tom Hardy.


Avant de reprendre son costume d'Eggsy dans la suite du film de Matthew Vaughn, mais également celui de Robin Hood dans le reboot des célèbres aventures du héros de Sherwood, le Taron nous revient en ces premiers jours de mai avec le bien nommé Eddie The Eagle de Dexter Fletcher; biopic plus ou moins fidèle de Michael Eddie Edwards...


Ou un jeune sportif britannique qui fut l'une des coqueluches des J.O. d'hiver de Calgary, mais avant tout et surtout, l'incarnation même de l'esprit de l'olympisme.
Comme le fut également le nageur guinéen Eric Moussambani aux J.O. de Sydney, ou encore l'équipe jamaïcaine de bobsleigh ayant elle aussi participé aux jeux de Calgary - et dont l'histoire a été contée, fictivement, dans le culte Rasta Rockett.


Eddie The Eagle s'attache donc au destin parsemé d'embuche d'Edwards, qui rêve des J.O. depuis sa tendre enfance.
Au fil des années, ni son piètre niveau sportif, ni le manque de soutien (paternel et même sa propre équipe), ni les moqueries n’ont entamé sa volonté; une pugnacité qui le mènera aux Jeux Olympiques d’hiver de Calgary.
Avec l’aide d’un entraîneur aussi atypique que lui, ce sauteur à ski pas comme les autres va secouer le monde du sport et conquérir le cœur du public en accomplissant une performance olympique aussi improbable qu’historique.
Pur feel good movie en puissance transcendant l'aspect classique de son pitch de départ - l'éternel transcendance de l'outsider pour réaliser son rêve -, le troisième long métrage de Dexter Fletcher (Wild Bill, le musical Sunshine on Leith) est une jolie comédie populaire anglaise - B.O. au poil à la clé -, une ode à la détermination qui n'a que pour seul ambition de faire passer un bon moment à un auditoire qui pourra difficilement lui résister.


Boule d'énergie référencée (Rasta Rockett en tête, de part son cadre, son ton mais aussi avec le personnage du coach ricain, rappelant, logiquement, le merveilleux John Candy) et burlesque à souhait, faisant constamment fit de sa prévisibilité, de sa naïveté et de son simplisme évident via une écriture bienveillante et un ton mi-pastiche, mi-offensif, mi-bienveillant, Eddie The Eagle transpire de tous ses pores les bons sentiments et l'humour bien sentie, magnifié par une interprétation remarquable du duo Taron Egerton (il capte à la perfection l'innocence et la gaucherie d'Edwards) et Hugh Jackman (excellent en coach gentil et bourru); à l'alchimie géniale.
Une belle histoire nostalgique et généreuse qui fait du bien par ou elle passe, une bulle de légèreté salvatrice au sein d'une distribution actuelle qui en avait cruellement besoin.


Jonathan Chevrier


http://fuckingcinephiles.blogspot.fr/2016/04/critique-eddie-eagle.html

FuckCinephiles
8
Écrit par

Créée

le 28 avr. 2016

Critique lue 474 fois

3 j'aime

FuckCinephiles

Écrit par

Critique lue 474 fois

3

D'autres avis sur Eddie the Eagle

Eddie the Eagle
Jonathan46
8

Fly Eddie, fly !

Eddie the Eagle est un film qui transmet un enthousiasme et un optimisme extraordinaire. Toute cette énergie transmise, rend le long-métrage très agréable et nous transporte dans une histoire certes...

le 24 avr. 2016

20 j'aime

1

Eddie the Eagle
Pom_Pom_Galli
5

Rosbeef Rocket

Ce film est tellement bourré de clichés que l'on est en droit de se questionner sur la véritable démarche du réalisateur. Souhaite t-il rendre un hommage sincère mais parodique à tous ces films de...

le 17 mars 2017

14 j'aime

Eddie the Eagle
easy2fly
5

L'aigle qui ne volait pas très haut

Dans la même veine que le sympathique Rasta Rocket, on retrouve plus de 20 ans plus tard une histoire vraie, mais pas trop. A partir de l'étonnant parcours de Michael Edwards, Dexter Fletcher va nous...

le 11 mai 2016

7 j'aime

Du même critique

Avant toi
FuckCinephiles
8

Critique de Avant toi par FuckCinephiles

Comme la majorité des spectateurs de la série Game of Thrones, nous sommes de ceux à être tombé amoureux de la belle Emilia Clarke dès le premier regard. Si la jolie (et le mot est faible) Kalheesi...

le 20 juin 2016

35 j'aime

The Get Down
FuckCinephiles
8

Critique de The Get Down par FuckCinephiles

(Critique - sans spoilers - de la première partie de la saison 1) Tout part d'un projet aussi fou qu'alléchant sur le papier : mettre en image avec passion et réalisme, la naissance du hip-hop dans...

le 16 août 2016

32 j'aime

2

Nous trois ou rien
FuckCinephiles
8

Critique de Nous trois ou rien par FuckCinephiles

Tôt ou tard, les poils à gratter comiques du Paf s'en vont envahir le septième art, avec des fortunes diverses certes, mais force est d'admettre que le giron humoristique de chez Canal + peut se...

le 14 oct. 2015

30 j'aime

2