C'est une histoire comme on en a vu beaucoup au cinéma, celle du type que personne ne voulait prendre au sérieux et qui a surpris tout le monde avec sa détermination et son courage. En l'occurrence, il s'agit de l'histoire vraie d'Eddie Edwards, un jeune homme qui a toujours voulu participer aux Jeux Olympiques et qui s'est entraîné pour représenter l'Angleterre aux JO d'hiver de Calgary en 1988 en tant que sauteur à ski. Coaché par une star déchue de ce sport (forcément !), Eddie va donc tout faire pour réaliser son rêve. Tout dans le film se retrouve donc totalement prévisible mais l'ensemble est conté avec une telle énergie et un tel optimisme qu'il est très dur de ne pas décoller devant ce "Eddie the Eagle". Sans jamais tomber dans le pathos et dans la lourdeur, le film fait le portrait d'un homme qui accepte très bien d'être ce qu'il est en dépit du regard des autres et qui leur donne tort. C'est un feel-good movie qui fait plaisir à voir, orchestré par une mise en scène énergique très ancrée dans les années 80 ce qui lui donne un côté rétro loin d'être désagréable, le tout jusque dans la bande-originale, forcément géniale. Malgré une histoire balisée de bout en bout, "Eddie the Eagle" parvient largement à divertir et à insuffler sa petite morale au passage, sans insister, tout simplement grâce à un scénario qui ne s'encombre que du strict nécessaire. On en ressort forcément revigorés et ce d'autant plus que l'interprétation de Taron Egerton (révélé par "Kingsman", ici totalement impliqué dans le rôle) et de Hugh Jackman (parfait en coach alcoolique) ne manque pas de charme.