Éloge de la délinquance rurale

Ce film m'a beaucoup fait réagir dès les premières minutes.

D'abord le casting. Je n'aime pas Fassbenderg que je trouve fade et qui m'a beaucoup irritée dans Shame. Je ne connaissais pas cette chère rousse pulpeuse Kelly Reily, et autant dire que le courant n'est pas passé. J'ai tout de suite trouvé qu'elle en faisait trop dans le registre poule-ultra-bonne-un-peu-conne-oeil-coquin-nez-en-trompette-bouche-entrouverte. Pour moi c'est l'erreur de casting par excellence. Pourquoi ? Parce que pour réellement être prise dans un film d'horreur, j'ai besoin d'éprouver de l'empathie pour les personnages. Et là entre la pouf maniérée et le grand dadais au charisme d'huitre un peu couard... zéro empathie possible : j'avais envie qu'ils se fassent défoncer.

Je me suis posée la question : est-ce voulu ? ça aurait été plutôt génial de la part du réa de nous faire exprès détester les protagonistes afin qu'on kiffe encore plus les voir se faire torturer. Mais non. Certaines scènes (l'infraction dans la baraque, la bague...) indiquent clairement que nous sommes en présence d'un schéma classique dans lequel nous sommes sensés être de leur côté face aux méchants.

Et bah c'est raté.

Maintenant que je vous ai parlé du casting que je trouve foireux, abordons un autre gros souci : les nombreuses incohérences :

Merci les poncifs ridicules. Si encore ils étaient assumés... Ce n'est pas le cas. Le film est ambitieux. Le dénouement final, amoral à souhait est délicieux et suffirait presque à sauver un film très proche de l'immonde navet.