Top Gun

Vous l’aurez compris, ici on table essentiellement sur le principe de recommencement, un peu dans la veine de L'histoire sans fin avec Bill Murray ou plus récemment Source Code avec Jake Gyllenhall. Un challenge particulièrement complexe à relever, et pourtant Doug Liman a su tirer son épingle du jeu avec ce qu’il faut de rythme et d’originalité. En ce sens, le cinéaste évite soigneusement le danger de la répétition et parvient in fine à construire un scénario crédible à la narration efficace, soutenus par une très bonne gestion du rythme.

Côté interprétation, Tom Cruise cabotine en faisant du Tom Cruise, et donc avec à peu près toujours le même jeu. Donc rien de transcendant chez lui. Cependant là où le petit Tommy attire notre attention, c'est qu'il démarre le film tout tremblotant, refusant de combattre au front, qui n'aime pas voler et s'avère être un piètre pilote tous véhicules confondus. Un comble pour celui dont le film qui a lancé sa propre carrière n’est autre que : Top Gun. Donc c’est plutôt bien joué de la part des scénaristes, ainsi que de sa part. A ses côtés Emily Blunt, la virilité au féminin. Là encore pas de grande performance, et compose avec Tom Cruise un duo très moyen. Donc c’est pas chez eux qu’on va trouver notre bonheur.

Oui, il est surtout niché dans ses performances visuelles, car généreux en effets spéciaux et riche de très beaux tableaux de batailles. En fait le principal reproche que l'on pourrait lui faire est celui de la longueur avec 2 heures de film qu’on ressent comme quatre, et ce malgré de nombreux rebondissements. C’est peut-être là que se situe le problème, souvent le film veut trop en faire et perd un peu son spectateur par moments.

Mais je dis oui. Car le challenge n’était pas chose facile, et qui plus est on ne peut lui imputer ses qualités visuelles évidentes. Ainsi les fans de science-fiction comme les spectateurs lambdas y trouveront forcément leur compte, car Edge of Tomorrow a tout pour réussir et pour divertir. Y compris Tom Cruise, dont la classe et la notoriété sont inversement proportionnelle à sa taille...