Course en scène
Alexis Michalik l’a dit très tôt : sa pièce de théâtre, immense triomphe des saisons précédentes sur les planches, fut d’abord un projet cinématographique. Son adaptation à l’écran est donc à voir...
le 14 janv. 2019
53 j'aime
6
Lorsque Michalik se met en tête de réaliser son Shakespeare in love à lui, personne ne veut financer son scénario. Alors il en fait une pièce qui récolte cinq Molière, énorme succès public et critique qui lui permet aujourd'hui de concrétiser enfin son rêve de cinéma. Il ne faut donc pas appréhender cet Edmond comme l'adaptation d'un manuscrit théâtral, mais comme la naissance sur le tard d'un vieux projet qui a d'abord dû faire ses preuves sur les planches pour convaincre les frileux producteurs.
Difficile pour autant, lorsque comme moi l'on a vu la pièce, de ne pas faire la comparaison. Et il est plutôt en faveur du film. On y retrouve le même esprit de troupe, la même profusion de personnages et de décors, le même joyeux bordel, le même texte qui parle des affres de l'artiste en pleine création et de l'amour qui l'inspire ou souffre de ses infidélités de poète, la même mise en scène virevoltante... Le côté parfois trop bruyant de la version théâtrale en moins, la reconstitution CGI de Paris un peu cheap en plus.
J'ai presque autant ri et ai été au moins autant ému par la scène du balcon et la mort de Cyrano, deux moments de la pièce qui me bouleversent à tous les coups - et qui m'avaient cueilli pareil dans l'adaptation moderne portée par Philippe Torreton au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 2016.
Alors bien sûr, on pouvait dire... oh ! Dieu ! bien des choses en somme... Mais, simplement, et à l'image de son héros imaginaire : voilà un premier long métrage imparfait qui ne manque pas de panache !
Créée
le 11 janv. 2019
Critique lue 397 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Edmond
Alexis Michalik l’a dit très tôt : sa pièce de théâtre, immense triomphe des saisons précédentes sur les planches, fut d’abord un projet cinématographique. Son adaptation à l’écran est donc à voir...
le 14 janv. 2019
53 j'aime
6
Dans Edmond, Alexis Michalik (qui a adapté et réalisé lui-même le passage du théâtre au cinéma de sa pièce !) n'a nullement l'ambition de faire dans le biopic traditionnel, mais a choisi plutôt de...
Par
le 12 nov. 2020
41 j'aime
9
Nous ne ferons pas un procès en originalité à ce film, même si écrire sur la genèse imaginaire d'un chef-d’œuvre est un mode de mise en abyme assez fréquent (on pense à Shakespeare in Love qui était...
Par
le 11 janv. 2019
36 j'aime
3
Du même critique
La Rochelle, 26 juin. Jour de mon anniversaire et de l'avant-première de Au revoir là-haut en présence d'Albert Dupontel. Lorsqu'il entre dans la salle à la fin de la projection, le public...
Par
le 27 juin 2017
53 j'aime
4
Je n'accorde habituellement que très peu de crédit au vieux débat clivant qui oppose bêtement cinéma populaire et cinéma d'auteur (comme si les deux étaient deux genres définitivement distincts et...
Par
le 27 mars 2018
48 j'aime
19
Voilà un long métrage qui, en apparence, accumule les défauts : une erreur monumentale dans le choix de la date dès le carton d'ouverture (l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique...
Par
le 24 nov. 2016
43 j'aime