Ode à un sombre prince et à son merveilleux univers hanté. [Opus 1.]

Monsieur Burton, je dois vous l'avouer, cette passion pour le cinéma je vous la dois. Votre Edward Scissorhands m'a touché dans les tréfonds de mes tripes. Vous m'avez transporté là où très peu ont réussit à le faire. A l'instant où j'ai découvert ce film, j'ai compris la force du 7ème art. Celle de réchauffer le cœur, de faire renaitre nos rêves d'enfants, de toucher où ça fait mal.

Avec ce sinistre et fabuleux conte, vous signez sans doute l'un de vos films le plus intime. Vous êtes arrivé à exprimer la marginalité avec une puissance surement incomparable. L'opposition entre Edward et la ville et ses habitants est magnifiquement prononcée avec, entre autre, le contraste ombre/couleurs ou choas du chateau/régularité des maisons. C'est avec cette exagération que vous peignez un monde, au final, bien loin d'être inexacte. On a l'obligation de rentrer dans le moule, de rester dans la conformité et si ce n'est pas le cas, on vous apprend à faire semblant.
Alors, pour survivre dans un univers qu'on ne supporte pas, on n'arrête pas de rêver et d'imaginer. Ce sentiment, je le retrouve dans votre univers Monsieur Burton, alors je m'y accroche.

Avec votre film vous m'avez également fait découvrir J.Depp. Pas le J.Depp que tout le monde connaissait à cette période. Vous avez mis en avant une facette complétement ignoré de l'acteur qui était vu jusqu'à là comme l'idole de toutes les jeunes filles. Vous l'avez tiré d'un univers qui allait surement l'étouffer pour le guider là où il a pu exprimer tout son talent.
Il est tout bonnement exceptionnel dans son rôle d'Edward. Il a très peu de réplique mais au diable ! Son regard suffit de lui même. Il arrive à nous parler rien qu'avec l'intensité de ses yeux. Mélancolique. Magique.

Et puis, nous ne pouvons nous quitter sans parler de Danny Elfman. On est complétement subjuguer par sa musique. Totalement enivrante. Elle est capable de nous plongé en douceur dans un amalgame de sensation puis de s'éteindre et de nous laisser seul avec ce qu'elle a réussit à créer en nous.

Monsieur Burton, je ne peux que vous remercier de m'avoir fait voyager et de continuer à le faire à travers un univers si particulier, si personnel et pourtant proche de moi.
Amethyste
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le 29 déc. 2011

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Amethyste

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