On aimerait parfois que Lynch nous gratifie de nouveau de ce talent qui transpire d'Elephant Man. Tout s'accorde dans le Londres du XIXème siècle, les prestations des acteurs donnent vie à cette histoire d'intolérance mais tellement esthétisée qu'elle en devient fascinante.
Tout semble ici réduit au strict nécessaire: une intrigue ciselée, des êtres rendus archétypaux par la personnification et une progression linéaire mais pas ennuyeuse (point définitivement oublié par Lynch dans ses dernières productions).
Anthony Hopkins livre une grande prestation, tout en retenue, et John Hurt, méconnaissable, crée chez le spectateur un mélange d'admiration et parfois d'agacement face à cet homme rejeté qui finalement devient comme les personnes qui se moquaient de lui auparavant.
Ceci est probablement l'un des meilleurs films du réalisateur américain qui, malgré la présence de décors parfois peu convaincants, a réussi à livrer un film intemporel, qui fera probablement plus date dans l'histoire du cinéma que des folies absurdes comme Inland Empire.
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