Elle !

Paul Verhoeven n’est jamais là où on l’attend et aprés une expérience collective un peu raté, il a dû venir en France pour réalisé son nouveau film : Elle.

Michelle gére une société de développement de jeux vidéos (pour les gamers, elle développe Styx : Masters of Shadow). Un soir, alors qu’elle rentre chez elle, elle est agressée et violée. Elle va essayer de découvrir qui est derriére tout ça…

Adaptation d’un roman de Philippe Djian, le scénario en a cependant était pas mal modifié pour le film, Verhoeven refusant de se soumettre à un simple produit de commande. Pas adepte du cinéma français, il engage des acteurs qu’il ne connait pas et leur attribue des rôles, parfois à contre emploi pour notre plus grand bonheur. La suite ? Une rape & revenge de plus ? Loin de là, si le film est trop long (2H10), il n’en demeure pas moins qu’il comporte son lot de retournement, de surprises, et que ses personnages sont tous intéressants, tous atteints d’un petit grain qui rend la suite imprévisible. Et malgré la gravité du sujet, on y voit de nombreuses touches d’humour, certaines totalement absurde mais volontaire, déstabilisant un spectateur qui ne trouve plus d’équilibre.

Négatif ? Pas le moins du monde. Inhabituel pour le spectateur français lambda, certes, mais pas négatif du tout. Car on s’implique, on cherche la vérité et quand on la découvre, on ne peut que s’interroger sur ce que l’on a vu avant et les suites que celà va induire. Et en terme de surprise, si la présence de Virginie Efira est limité, elle confirme cela lors d’une derniére phrase glaçante qui justifie à elle seule l’emploi du domaine du jeux vidéos pour Michelle, à contrario du roman. On aurait pû craindre un Verhoeven au rabais mais non. autant dans sa mise en scéne, sa direction d’acteurs, que dans tout son film, il reste un Verhoeven : puissant et anticonformiste. Le début d’une nouvelle étape dans sa carriére ?