Don't Be Cruel
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Intéressant choix de casting pour cette rencontre au sommet : d'un côté, Kevin Spacey, dans l'incarnation, campe un Nixon cabot, physiquement assez ressemblant dans ses postures et sa gestuelle ; de l'autre, Michael Shannon, dans l'évocation, est trop vieux sur le papier pour se glisser dans la peau du fringuant Elvis trentenaire (il a l'âge qu'avait le King quelques mois avant sa mort et il ne lui ressemble vaguement que lors de plans très fugaces), mais il y a quelque chose dans la voix un peu traînante et dans la cool attitude permanente qui rend son interprétation également et étrangement crédible.
La rencontre entre ces deux piliers de l'Amérique de 1970 est le point d'orgue vers lequel tend ce "biopic" court (moins d'1h30) relatant une parenthèse de l'Histoire aussi mystérieuse que surréaliste. Portée par une chouette B.O. qui pallie un certain manque de rythme dû à une exposition trop découpée, cette comédie explose lors de la mythique entrevue finale entre deux puissances à côté de leurs pompes : d'un côté, Elvis, grand enfant en plein délire patriotique ; de l'autre, Nixon, bêtement carriériste et complètement dépassé par cette rock star qui n'a que faire du protocole.
D'abord un peu poussive, cette comédie culottée finit par être assez jubilatoire.
Créée
le 22 juil. 2016
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