Don't Be Cruel
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De Oliver Stone à Ron Howard (on a les réalisateurs qu'on mérite), le président américain Richard Nixon aura été dépeint dans des films sérieux et souvent sombres. On était à cent lieues d'imaginer que l'icône mal-aimée (et à juste titre), le symbole du Watergate, puisse partager la tête d'affiche aux côtés d' Elvis Presley dans une comédie potache et naïve. Et pourtant.
Pour parfaire cette rencontre étrange et surprenante, Liza Johnson favorisera une mise en scène sobre. L'unité de lieu n'ayant souvent lieu qu'à un seul endroit, ce sera chose aisée. Sa caméra sera donc centrée sur ses deux immenses atouts que sont ses comédiens. Dirigés de main de maîtresse et ayant droit à une liberté d'improvisation laissant part à de nombreuses fulgurances, Michael Shannon et Kevin Spacey s'en donnent à cœur joie, et leurs échanges n'en sont que plus jouissifs.
Si le film sera rapidement oublié, et par cela dispensable, il reste un moment égaré de joie évidente et de légèreté, servi par un casting venu ici pour s'amuser et nous amuser (Johnny Knoxville sera d'ailleurs étonnant de justesse). Axé sur des dialogues savoureux et la naïveté d'un Elvis irrésistible, il est avant tout la preuve qu'entre deux blockbusters coûtant le PIB d'un pays du tiers-monde, Hollywood peut se faire plaisir avec des petites comédies légères et hilarantes. À bon entendeur.
Créée
le 28 juil. 2016
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