Ema

Initialement happée par la musique de la bande-annonce, le choix des deux acteurs principaux, les danses sur les toits de la ville, j'ai saisi l'occasion quand j'ai vu que le film était diffusé dans la ville où je me trouvais, et puis Pablo Larrain, n'a plus besoin de m'être présenté depuis un moment.

L'histoire de l'enfant adopté puis rendu est finalement très secondaire. L'intrigue se concentre principalement sur le personnage d'Ema, et sur la façon dont elle est hantée par cet évènement, et comment elle cherche à surmonter la situation, quitte à se confondre, se perdre, se noyer et rejaillir, le tout parsemé de petites chorégraphies qui, dans un studio, qui, sur les toits de la ville, au calme.
Le personnage d'Ema est aussi singulier que détestable, qu'envoûtant et attachant. Ce grand échalas de fille peroxydée, qui disjoncte et entraîne tout le monde à sa suite. Le fabuleux Gael Garcia Bernal est finalement le plus sain du lot, critiqué à tort, dans son rôle de chorégraphe et chef de troupe, il aura eu le mérite de rester constant dans ses sentiments et envies, quand Ema touchera à tout, dans tous les sens du terme.
Le film se clôt et nous laisse perplexes et un peu démunis, nous incitant à nous débrouiller avec la conclusion ou l'absence de conclusion sur laquelle se baisse le rideau final...