Embrasse-moi idiot ! n’est moral que par la satire excessivement féroce qu’il propose et dont il se moque à l’évidence avec beaucoup de plaisir. Le film passe son temps à enfoncer les personnages masculins dans le creux de leurs défauts et n’essaye jamais de laisser transparaître autre chose que ceux-ci.
Wilder reste un véritable franc-tireur à l’acuité désespérante, mais avec cette vulgarité sadique et ce plaisir maniaque de démolir la morale bien-pensante à tous les niveaux, sans lui laisser ne serait-ce que l’ombre du bénéfice du doute. Les personnages principaux démarrent dans l’excès, et terminent le récit par l’échec de leur humanité. Il n’est pas ici question de bons sentiments mais de critique pure, d’humour noir grinçant, souvent impitoyable, parfois insupportable.
La distribution est exemplaire dans son ensemble. Kim Novak est d’une beauté et d’un érotisme à couper le souffle. La jolie Felicia Farr n’est pas en reste et incarne une femme mariée, soumise puis maîtresse, avec beaucoup de talent, voire d’audace. Ray Walston s’acquitte de son rôle de mari à la perfection, il faut bien le dire, grâce à deux éléments en particulier : son jeu nerveux, très intense, et son physique particulier, appuyant les faiblesses et la médiocrité de son personnage.Mais la "vedette " est Dean Martin ( en prédateur sexuel à qui il faut absolument son "en-cas) est extraordinaire, il s’approprie le rôle avec délice. Sans oublier la musique
On peut apprécier l’intelligence et la folie mêlées, et ainsi passer un très bon moment reposant sur une force comique indiscutable.
Moi j'ai totalement adhérer à Embrasse-moi idiot !,