Je croyais que l'on avait fait tout le tour du sujet sur l'horreur de la Seconde Guerre Mondiale. Mais on dirait que la richesse cinématographique de notre monde m'a prouvé encore une fois que je suis loin d'avoir atteint la fin de la route.
C'est alors avec émerveillement mais aussi une profonde tristesse que j'ai contemplé ce film de notre très cher ami Steven Spielberg qui nous montre la guerre à travers les péripéties d'un enfant plongé dans un cauchemar dont il ne se réveillera que 4 ans plus tard , à la fin de la guerre. Le père de E.T. a réalisé un film que l'on peut classer dans les exemples du cinéma grâce à une mise en scène digne d'une poésie , où horreur et beauté s'entrechoquent , qui permet au scénario de nous montrer toute sa force. A cela vient s'ajouter les incroyables jeux de lumière , les folles cascades de l'attaque sur l'aérodrome , ainsi qu'une gestion titanesque des milliers de figurants participant au film.
Dans cette adaptation , il est impossible de rester insensible au petit mais néanmoins talentueux Christian Bale qui porte sur ses épaules un rôle poignant et plein de justesse dans un monde où l'innocence d'un enfant est proscrite pour laisser place à une maturité obligée.
On se retrouve immédiatement identifiable sur ce personnage , notamment avec la passion qu'il nourrit pour les avions. Cependant , ce n'est pas le côté fan d'aviation qui permet cette identification , mais bien la passion d'un enfant. Elle permet de fouiller dans nos souvenirs afin de nous rappeler ce qui était à nos yeux notre raison de vivre , ceux pourquoi nous voulions grandir.
Le film nous sort alors son principal atout et argument , le regard d'un enfant sur la guerre dans laquelle il est contraint d'évoluer pour en sortir vivant.
Ajoutez à ces éléments les touchantes musiques du fidèle allié symphonique de Spielberg , John Williams , et vous obtiendrez un film beau , touchant et sincère.