Pas pris

Le réalisateur semble, de mon point de vue, avoir été un peu prétentieux.

Le film peine à concerner et tente malgré tout d'installer une tension. raté.
Pourtant à grands renforts de sons (pas fins) et d'images filtrées (sur-filtrées) l'effort pour rendre le visionnage tendu est bien là.

Au début du film, on nous martèle à deux reprises l'idée que le divertissement serait, dans certaines sociétés, le moyen de garder le contrôle sur la "populasse".

D'autre part, du début à la fin, les couleurs ont la jaunisse.
Et c'est sur les images de la ville que le sens de tout cela me semble le plus évident. Je fais vite un parallèle avec les couleurs typiques du film post-apocalyptique, quand le soleil reprend ses droits. Tension sur la ville? A l'aube d'un mauvais présage?
Et en intérieur peut être un lien avec le poison de l’araignée (présume). Tension?
Ou un lien avec le traitement de l'image en argentique, ce qui serait à relier avec le thème du double, de l'image (présume toujours). Hmm?

Puis, plus proche de la fin que du début, on nous montre une image de vitre brisée. Brisée de telle manière que le parallèle avec la toile d'une araignée est trop évident.
D'une vitre à un écran il n'y a pas loin (tube cathodique). D'une toile (d'araignée) à une toile (de cinéma) non plus.
A la fin on nous remet une couche d'araignée, pour que tout cela soit bien clair. Après nous avoir déjà montré l'araignée au tout début, puis dans un plan large sur la ville avec une araignée géante.
Alors, chercherait-il (le réalisateur) à critiquer l'industrie du divertissement, tout en réalisant un coup de maître en prenant au piège le spectateur dans un thriller psychologique tendu ? présomptueux.

Heureusement il y a Jake Gyllenhaal qui par son talent fait passer des choses, par ci par là, au cours du film.

Le film aurait pu nous raconter plus simplement l'histoire d'un professeur d'histoire qui découvre qu'il y a un acteur qui lui ressemble trait pour trait dans un film. Se lançant ensuite à la rencontre de celui-ci et..