A trop vouloir en faire, la suissesse Léa Frazier n'a réussi qu'à réaliser une seule chose : nous casser les chocolats durant 105 mn ! Genre présomptueuse, et ayant la science infuse, elle s'est jetée à corps perdu dans ce mauvais vaudeville qui accumule les clichés, bien mieux exploités par d'autres avant même sa naissance comme la maman casse-pieds, le papa volage dont un gosse lui tombe d'une cigogne comme le ciel sur la tête d'Astérix ! Encore que faut voir la tête de la cigogne !
Ce scénario consternant est de plus est mal ficelé, assemblé n'importe comment, ce qui en fait un récit asthénique dans lequel on a accumulé au fur et à mesure tout ce qui semblait passer par le cerveau fertile de Frazier. Le résultat est désastreux, comme si Guillaume Tell avait raté sa pomme !
Le casting, probablement aussi l'oeuvre de la génitrice du film, est dans le même style : le meilleur acteur côtoie le pire : appelez la Croix-rouge pour recoudre tout ça !
Au point que les meilleurs (Baye, Arditi) surjouent pour essayer de tirer quelque chose de ce récit pantouflard et bâclé...
Côté pire, on a du mal à admettre qu'Henri (Arditi) homme de goût, ait pu se laisser enjôler par une Olivia Côte qui a peut-être beaucoup de talent, mais sûrement pas comme comédienne...
Bref, cette famille Duraton désarticulée ne m'a même pas fait esquisser un sourire et le burlesque outré du reste n'est pas ma tasse de whisky préférée.
Comme le Costa Concordia, c'était chronique d'un naufrage annoncé et les 300 000 spectateurs en salles ont pu être sauvés... Depuis ce flop, Frazier ne provenant probablement plus à convaincre un producteur de risquer son capital dans une de ses réalisations, s'est contentée de téléfilms : les adeptes du petit écran sauront pourquoi certains programmes sont si mauvais : "Et ne sachant qu'en faire, on la recruta à la télé !"
TF1 SF le 10..06.2018