Ashes to ashes
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Après Seul contre Tous, représentant la solitude d'un homme, pour une claque psychologique. Gaspar Noé est revenu avec Irreversible, mettant en scène viol et vengeance, une claque physique énorme. Le même homme revient en 2010 avec Enter the Void, mais quelle claque va-t-il nous mettre cette fois-ci ?
BIM direct générique ! Grandiose, d'une classe épileptique, qui ferait planer n'importe qui, sans la moindre drogue. Ça y est ça commence. Nous voyons à travers les yeux d'Oscar, mec dopé, qui se rassure en disant que son pote est le pire des toxicomanes. Entre des plans merveilleux, notre personnage s'allume un joint et s'assoupi en s'évadant dans un monde merveilleux, empli de couleurs captivantes. Alex, son fameux pote, arrive et l'accompagne chez un mec pour lui filer un petit sachet magique. Oscar est défoncé, et nous aussi. Noé gère la caméra de façon à qu'on se sente dans le même état, et c'est de la folie. Autour de ça, Alex et Oscar parcourent les ruelles sombres de Tokyo en discutant de la mort. La réincarnation, la lévitation spirituelle, les fameux flashbacks...
Très vite, Oscar va mourir, mort splendide. L'occasion parfaite pour vérifier tous les points mis en avant lors du débat. On va donc suivre pendant près de deux heures, la déambulation de l'esprit de notre toxico dans ce Tokyo. Tout de suite, l'esprit d'Oscarlatine va s'aventurer dans les clubs pour adultes, où le sexe est pratique courante, et cet œil pervers va s'attarder longuement sur ces ébats et ces spectacles torrides du corps féminin. Ce n'est pas un film quelconque, c'est une expérience. Après avoir assouvi ses besoins de se rincer l’œil, notre mort va s'intéresser aux ruelles sombres des quartiers nauséabonds de Tokyo, où on assiste à défonce et violence.
'Oscar-lipopette' est finalement un homme normal, un être qui a besoin d'évasion, de sensations fortes avec ce spectacle immonde, et de sexe.
Dans un second temps, 'Oscaro.com' va subir cette légende des flashbacks, où on assiste à son enfance à 'comment il est arrivé là', toujours dans un esthétisme perfectionniste incroyable et une mise en scène efficace, avec notamment cet accident impressionnant. Noé nous subjugue, nous ébahit, nous dégoûte parfois. Et dans un dernier temps, Noé nous fait re-déambuler notre cher 'Oscarface' dans un futur hypothétique fait de fantasmes et d'hallucinations dans un Japon surcoloré... et là où c'était captivant au début, ça devient chiant malgré le côté artistique de folie, et vraiment dénué d'intérêts pour la majorité des longueurs (Mis à port au Love Hotel évidemment), il en fait trop et aurait du resté à ses 1h30 - 2h qu'il avait établit avec ses deux précédents longs-métrage.
'Oscarabée' est représentatif de chacun d'entre nous et de nos espoir, il est celui qui refuse de mourir, loin de lui l'idée du paradis. Il veut vivre, et rêve de se réincarner pour tenir la promesse faite à sa sœur. Ils sont immortels et resteront à tout jamais ensemble. Du moins c'est qu'il espère, entre l'avortement de sa sœur qui le 'condamnerait' et ce futur fantasmé où elle le garde, la différence est grande, car se voit ici, réincarné en son fils. Noé rappelle à travers ceci que la vie de chacun est précieuse, qu'elle est belle, et qu'il ne faut pas la gâcher, par les drogues ou autres.
Une expérience hors du commun, une beauté à couper le souffle, une mise en scène maîtrisée, Noé nous fait voyager dans un monde étrange, mais demeure néanmoins parfois pénible à suivre.
Un grand film, où il semble toutefois intéressant d'analyser les scènes de sexe, avec ces magnifiques levrettes, missionnaires, la 'petite cuillère', l'andromaque, le bateau ivre, ou ce génial 'Lotus éclaté'.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Après avoir fumé un oinj avec un reuf, saigné un keuf et pécho une meuf, les rappeurs aiment converser septième art.
Créée
le 5 août 2014
Modifiée
le 5 août 2014
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