on ressent le malaise mais pas le rire.

Dommage, après avoir vu Baby Sitting I et II, alibi.com et Nicky Larson, je commençais à être fan de la bande à fifi et me disais qu'après tout le cinéma français ce n'est pas forcément que de la merde depuis dix ans. Et paf ce film là que je vois sur Canalsat...
J'ai très peu ri dans ce film, beaucoup de scènes de malaise, mais le mauvais malaise, pas celui qui déclenche le rire comme manière de désamorcer le ressenti empathique négatif comme typiquement le mec qui tombe, ça fait rire les gens en général. Mais celui qui fait qu'on se sent juste mal, comme par exemple quand on découvre que le mec a perdu son emploi, est devenu SDF, qu'il perd sa femme et ses enfants, ça fait pas rire.
Donc là c'est malaise sur malaise, quasiment aucune des situations ne fonctionne chez moi pour déclencher le rire. La classe de racaille : malaise. Le mec à qui on refuse son visa : malaise. L'exploitation des clandestins en faisant croire à l'inspection du travail : malaise. La fausse prise d'otage du patron : malaise. Le black qui castagne dans les hall : malaise. Un paquet de malaises sur les situations gay / hétéros avec ou sans SM en particulier la scène de la "boîte à outil" avec la mère présente, la copine, le patron, le mec de l'immigration et finalement les flics. Quasiment tout ce qui tourne autour de la mère : malaise... Seul ce qui se passe avec l'aveugle ou l'officiel marocain m'ont tiré un sourire, et la scène de la péniche et le cabotinage de Boudali dans le zoo avec ses célèbres grimaces.
Et je n'ai pas du tout aimé la manière de jouer de Lacheau dans ce film, très en retrait, surjoué et sérieux sans être second degré. Pour terminer sur une remarque positive, la suissesse en revanche elle était mieux que dans les babysitting où elle se résumait à mettre un "ken" tous les trois mots.

Dommage.