Ce film compte-t-il dans le "canon" de Tom et Jerry ou pas ?

Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "je suis curieux de voir ce film."



Scénario :



C'est deux marins : l'un est beau et danse bien, donc il est joué par Gene Kelly et l'autre est un petit peu plus fluet mais à une voix d'or donc il est joué par Frank Sinatra. Comme ils sont en perm' pour 5 jours à Los Angeles, ils n'ont qu'une idée : draguer des petites actrices Hollywoodienne. Alors que Frank Sinatra n'arrive pas à trouver sa moitié, il se fait rencarder sur sa tante par un Al Calavicci de 8 ans, retourné dans le temps suite à je ne sais quelle manipulation temporelle.


Entre deux baratinage et quiproquo, le film aligne les scènes bizarres : numéro de chants, de claquette, danse avec Jerry la souris, épisode de zorro et bande démo du compositeur Jose Iturbi. Faut bien remplir 2h30 de film



En tant que sujet d'étude :



Je ne savais plus pourquoi ce film était dans ma liste de films à voir. Et puis, lorsque je l'ai commencé, je me suis dit "ha, c'est ce film où Gene Kelly joue un marin, ça doit être ça" puis après, je me suis dit "ha, c'est un film avec Frank Sinatra, ça doit être ça." Et puis, au milieu du film, Gene Kelly se retrouve en train de danser avec Jerry de Tom et Jerry et je me suis dit "ok, c'est CE film."


D'ailleurs cette scène est un pur Big Lipped Alligator Moment : il n'a aucun rapport avec le reste du film et utilise vaguement le prétexte d'un conte raconté à des enfants pour s'offrir une prouesse technique gratuite. Mais après tout, sur les 2h30 de films, il y a pas mal de scènes prétextes, notamment trois scènes où l'on peut voir le compositeur José Iturbi (que je ne connaissais pas mais que tout le monde a l'air de traiter comme une sommité) avec des pianistes, le tout n'étant que des scènes musicales avec des tonnes d'arrangements.


Mais après tout, le genre de la comédie musicale n'est-elle pas le genre "prétexte" par excellence ? A l'époque, les revues musicales n'existaient pas à la télévision, et après tout, si le public est là pour voir des scènes de danse, autant lui en offrir. Après tout, un chef d'oeuvre comme Chantons sous la Pluie s'offre aussi plusieurs fois des délires, le prétexte étant, comme ici, que cela se déroule dans un studio de cinéma.



Mon avis personnel :



On cherchait une comédie pour se détendre ce soir-là et je fus content de voir que ce film correspondait tout à fait à ça : une petite comédie marrante type "sitcom" avec des personnages un peu couillon, un triangle amoureux, des situations marrantes et des scènes de musiques chouettes. On est tout à fait dans l'archétype du feel-good movie.


Et surtout, le talent apparait à l'écran : quand Gene Kelly danse, c'est toujours enthousiasmant, on a envie de faire comme lui, c'est dingue. Quand Frank Sinatra chante, on se dit "putain, quelle voix." Il fait très jeune dans le film mais avait déjà la trentaine et pas encore le charme que la vieillesse allait lui procurer.


De plus, le film a pris avec le temps un charme fou : les expressions d'époque, les mate-painting, les codes sociaux un peu désuet (même s'il y a un passage culotté où les deux lascars font croire que Susie est une prostituée qui se donne au premier soldat venu et font même une chanson sur elle) la façon de filmer. J'ai vraiment un faible pour ce genre de films. La voix de Kathryn Grayson n'a pas fait l'unanimité : moi je lui trouvais le charme désuet des chansons d'avant-guerre, tandis que ma copine l'a trouvée haut perchée et limite insupportable. ("Je m'attends à ce qu'il y ai des oiseaux qui explosent quand elle tiens la note trop longtemps, comme dans Shrek.")


Alors certes l'intrigue ne vole pas haut mais elle fait le taf et est desservie par d'assez bons acteurs pour que cela passe. Et en prime, on a le droit à un tout jeune Dean Stockwell (oui, le futur Al Calavicci) que je n'avais pas reconnu, dans le rôle d'un gamin tête à claque, mais suffisamment over-the-top pour que cela passe.


Putain, je crois qu'en fait, j'aime aussi les comédies musicales.

le-mad-dog
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le 19 mai 2018

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Mad Dog

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