Et au milieu coule une rivière rassemble tous les ingrédients d'un film long, chiant et sans intérêt : une ville perdue dans la nature des années 20/30 où rien ne se passe, une absence d'enjeu sidérale, l'évolution statique d'une relation entre deux frères, de la romance en arrière plan, un léger goût d'eau de rose, une rivière qui coule (au milieu), chasse, pêche et tradition...
Derrière sa caméra, Redford dépeint des situations sans rien raconter, pas l'once d'un véritable morceau de scénario ne profile le bout de son nez, et pourtant...
Dans tout ça, on finit par y trouver un intérêt, avec de très chouettes scènes de pêche à la mouche, de rafting, de débauche, des moments de danse et de fête, et aussi un Brad Pitt qui se débrouille très bien pour rendre son personnage très attachant.
L'ensemble est rehaussé d'une mise en scène classique, donc efficace et très agréable, avec de jolies images qui mettent en valeur le grand cadre de cette petite histoire, l'ambiance de chaque scène rend très bien à l'écran ; et malgré une ou deux maladresses très excusables, tout semble bien en place.
Alors on pourra reprocher à Redford d'en faire un poil trop notamment dans la narration, c'est un peu le piège de ce genre de film, mais finalement c'est le plaisir qui prend le dessus...