Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes de cette année, Et puis nous danserons est un film qui, comme son titre l'indique, s'intéresse à la danse et plus précisément aux danses traditionnelles de Géorgie.
Avec ce film, le réalisateur né en Suède a souhaité renouer avec ses origines géorgiennes. C'était aussi un moyen de parler de danse, lui qui avait été danseur plus jeune.
La difficulté qui s'est présentée lors du tournage c'est que le cinéaste a dû diriger des acteurs géorgiens alors qu'il ne parlait pas couramment leur langue et qu'en plus de cela il a choisi des acteurs non professionnels. Pour l'anecdote : le metteur en scène a repéré Levan Gelbakhiani (l'acteur principal) sur Instagram.
D'autre part, l'équipe avait demandé son aide au prestigieux Sukhishvili Ensemble mais ce dernier a refusé car il estime que l’homosexualité n’existe pas dans la danse géorgienne. Le responsable du corps de ballet a ensuite appelé tous les autres corps de Géorgie pour les avertir, sabotant le travail de la production qui a dû travailler dans le secret, protégée par des gardes du corps.
Malgré les obstacles qui se sont dressés, le film existe et je suis heureuse d'avoir pu le voir en salles d'autant plus que je l'ai vraiment apprécié.
Je n'avais pas vu la bande-annonce avant d'aller le voir, j'avais simplement été attirée par l'affiche que je trouve sublime. J'ignorais donc qu'il s'agissait non seulement d'un film sur des danseurs mais également d'une histoire d'amour impossible.
Les deux acteurs principaux sont épatants et leur alchimie est palpable ce qui rend le film d'autant plus crédible.
Et puis nous danserons m'a non seulement touchée, il m'a aussi donné un aperçu de cette culture dont je ne connaissais rien, double-culture de ce pays de l'Est où la jeunesse rêve de s'émanciper alors qu'ils vivent au milieu de traditions millénaires prônées par leurs familles.
Petit coup de coeur!