Le bonheur suprême ?
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Oh la déception, j'aime bien Mike Cahill, son I Origins était très intéressant, il arrivait à insuffler une vraie émotion dans son long métrage, chose que malheureusement je ne retrouve pas dans ce Bliss.
Bliss c'est l'histoire d'un mec paumé dans un monde tout gris qui vient de se faire virer, il rencontre une SDF qui lui apprend finalement que ce monde n'est pas réel.
Gros fan de ce genre de simulacre, le pitch était tout à fait intéressant, ça le promettait une ambiguïté qui est pour moi indispensable dans ce genre de film tout du moins au début, sauf que là on se rend compte très vite de la supercherie, et ça peut même amener une ou deux bonnes idées de mise en scène ( avec les "pnj" qui se dupliquent en second plan lors d'un dialogue) malheureusement tout ça va rester très superficiel, car en effet même si il y'a quelques questionnements tout ça reste très vague, et on retrouve là une œuvre dénuée d'émotion ainsi que d'empathie, car il est très compliqué de faire un film centré sur deux personnages quand ces deux personnages sont inintéressants, Selma Hayek est agaçante et pas crédible, et Owen Wilson se contente de faire le minimum syndical, pas aidé par un script qui au final explique très peu de chose mais en même temps tente de tout expliquer d'un point de vue scientifique, sauf que c'est très froid, on ne ressent rien, ce film on dirait qu'il n'est pas fait pour que le spectateur prenne du plaisir mais seulement pour nous faire voir deux personnages chiants qui balancent des phrases faussement philosophiques tous les quarts d'heure (le personnage de Selma Hayek en est très friand d'ailleurs).
Et c'est vraiment dommage, car quand on aborde un sujet comme ça d'un monde factice, il faut un angle intéressant, comme l'a pu faire Matrix ou Truman Show, des mondes cohérents qui donnent envie de s'y intéresser, quel est l'intérêt de toutes ces scènes dans un monde paradisiaque calquée sur la Croatie, ça n'apporte strictement rien au récit à part venir questionner le personnage principal avec des dilemmes moraux sans intérêt, ou on lui dit grosso modo soit tu restes dans ton monde pourri où il y'a ta fille, ou le monde utopique dont il est censé venir, sauf qu'on ne sait rien de sa famille, on voit sa fille 4 fois toujours entrain de chercher son père il n'y'a aucun développement parallèle et surtout la relation entre les deux on n'y croit pas du tout, à l'image de ce monde factice finalement.
Bref passez votre chemin.
Créée
le 5 févr. 2021
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