Dès l'introduction sur "In Between Days" de The Cure, Été 85 nous envoie une rafraîchissante vague...de nostalgie. La romance d'un jeune homme fragile qui s'éprend d'un coureur de pantalons (et jupons) est une intrigue intéressante, surtout lorsqu'elle s'allie à des paysages marins estivaux qui nous ramènent deux heures de plus en vacances... Seulement, la mise en scène de ce nouveau film de François Ozon est assez déstabilisante, entre les acteurs qui jouent parfois mal (peut-être une volonté artistique, pour faire plus "vrai" et moins théâtral ?), le drame qui n'émeut pas au niveau imaginé, et une forte impression d'attendre la scène-clé (la "danse") durant tout le film. Certes, ladite scène est très belle, mais elle contraste avec le film qui la précède, et qui paraît, à côté, un peu vide. Seule Isabelle Nanty tire clairement son épingle du jeu, elle qui est une habituée aux personnages comiques, elle asseoit sa crédibilité dans des rôles sensibles. Un film sur l'amour homosexuel qui rappelle Call Me By Your Name jusque dans le visuel de son affiche (pas très maline) mais est loin d'égaler son jeu d'acteurs ou son contenu copieux. À voir pour une Isabelle Nanty touchante, une scène de danse sensible, de beaux paysages estivaux, et pour réécouter The Cure.