Bon, on ne va pas trop s'étendre : c'était assez merdique.
Le premier opus n'était pas dingue, mais avait pour lui ses deux têtes d'affiche, les vétérans Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, qui partageaient alors plus de scènes en commun dans ce film que dans n'importe quel Expendables (pourtant allègrement vendus dessus). L’association de ces deux géants, dans le cadre excitant d’une prison hautement sophistiquée qui plus est, suffisait à rendre le film plaisant à suivre et plutôt sympathique. Hélas pour elle, cette suite décide de tenter la vie en mode difficile, puisqu’ici, point de Schwarzy et un Sly relégué au rang de second rôle. Argl.
Et forcément, le film perd le principal intérêt de son prédécesseur. Sans le duo mythique, ne reste désormais plus que le cadre – toujours excitant sur le papier, certes – de la prison high-tech d’où doit s’évader notre héros. Problème : la prison en question est largement moins réussie que celle du volet précédent, dont le fonctionnement faisait à peu près sens – et dont le plan d’évasion était par conséquent un minimum intéressant à suivre. Ici, le fonctionnement de la prison est tellement nébuleux et incompréhensible (l’intelligence artificielle a bon dos) que jamais je ne suis arrivé à m’intéresser à la stratégie pour s’en sortir.
D’autant plus que le personnage principal, un Chinois inconnu au bataillon (le film étant une co-prod chinoise), est juste inintéressant à suivre, la faute à un interprète insipide (et accessoirement à un rôle tout aussi insipide – ce qui à la rigueur n’est pas forcément si grave si son interprète est suffisamment charismatique pour compenser, mais ce n’est pas le cas ici, donc l’un dans l’autre, on se retrouve juste avec un héros au charisme d’huître dont on a strictement rien à foutre, et dont même si on en avait quelque chose à foutre, ben on en aurait quand même rien à foutre parce que la vérité, c’est que c’est Stallone qu’on a envie de voir à l’écran et pas Huang Xiaoming ; et ma parenthèse s’arrête ici).
Et puisque j’en suis à parler du déficit de charisme du héros, je me dois aussi d’évoquer au passage celui du méchant, une sorte d'Alban Lenoir Éco+ mal dégrossi absolument ridicule. Là où dans le premier, tu avais quand même Jésus en personne pour affronter nos deux vétérans. Là, le méchant a juste une tête de gros blaireau (ce qu’est, du reste, son personnage). Alors OK, ça fait plaisir de voir Stallone l’humilier à la fin, mais bon… c’est à peu près tout ce que son personnage inspire, quoi. C’est pas la joie.
Puis bon, le film fait salement fauché (merci le budget qui a fondu de 60% du premier au second opus) alors que la prison est censée être encore plus ambitieuse que celle du premier. Visuellement, tout sonne assez cheap, des maquillages (les trois membres de la secte chelou en tête) aux trucages (à ce titre, l'explosion au début du film est certainement la plus moche que j'ai eu l'occasion de voir depuis longtemps). Puis au niveau de la photo, c’est vraiment n’importe quoi : grosso modo des néons partout, plein de plans monochromes tout moches. C’est un délire que je peux volontiers apprécier si les compositions, la mise en scène, le montage et la musique suivent et subliment tout ça, mais si c’est juste pour tenter d’éclairer de manière un peu stylée ton décor tout vide en guise de cache-misère, ben on finit par le griller assez rapidement.
Enfin bref, c'est nul et il n'y a rien à se mettre sous la dent. Aucune once d'intérêt.