Dans l'espace, on n'entend pas crier

Ce titre de critique fait référence à Alien, et pour cause, c'est que le film d'Anderson y fait ouvertement penser, mais le postulat de pomper le film culte du père Ridley n'est pas une chose qui me gêne en soi, c'est courant à Hollywood. Non en fait, j'ai beau m'être infligé un revisionnage de ce film, y'a rien à faire, je pense toujours que c'est une science-fiction horrifique à gros effets destinés à en mettre plein la vue, de l'esbrouffe qui sous prétexte de plonger au coeur des ténèbres, ne creuse pas assez son postulat, et se contente de jouer les fainéants en ne livrant au spectateur qu'une somme d'informations basiques, sans aller plus loin, et en ne s'inquiétant pas ouvertement de certains indices, tels les morceaux humains collés aux parois...
Le début démarre pas trop mal, on est dans une ambiance et un concept à la Alien, mais très vite, on sent que c'est joué d'avance, et ça vire aux hallucinations, aux scènes cauchemardesques grand guignol et aux scènes de Fx gratuits (mais de qualité) dans une mise en scène sans surprise. Sam Neill qui se croit encore dans L'Antre de la folie, déploie des efforts pour essayer de vous scotcher au fauteuil, dans un maquillage à la Hellraiser, mais sans jamais y parvenir, bref ça devient assez ennuyeux, même si tout n'est pas à jeter, surtout pas le casting de qualité qui fait bien le job. Dommage, l'enfer dans l'espace, ça aurait pu avoir une autre gueule, sous une caméra autre que celle d'Anderson.