Tous les ingrédients du film d’anticipation sur l’intelligence artificielle sont ici réunis : un robot plus vrai que nature sur lequel on s’interroge pour lui trouver une conscience, un savant fou qui se prend pour Dieu, un jeune novice qui représente la morale humaine. Autant d’ingrédients qui, sertis dans un huis clos angoissant sur lequel agit comme une caisse de résonance un grand travail sur le son, interrogent sur le sens et l’avenir de l’humanité.
Mais si les thèmes sont en soi intéressants, il reste difficile de se départir d’un sentiment de déjà vu. En effet, à l’image de Frankenstein et de sa créature, Ex machina illustre l’affrontement entre le créateur et son oeuvre. Les notions de sexualité et de conscience qu’évoquent le film sont également intéressantes mais ont déjà été évoquées dans d’autres films (comme l’excellent Her ou la série Real Humans). Une oeuvre de plus sur un sujet déjà bien connu qui aurait peut-être mérité de s’élever davantage ou de développer de nouvelles problématiques. Un film qui n’est cependant pas mauvais en soi mais qui aurait pu atteindre une dimension nouvelle et plus universelle.
http://leblogdeyuko.wordpress.com/2015/10/12/ex-machina-dalex-garland/