Le premier Expendables permettait à notre papy Sylvester Stallone de réunir toute une bande de gros bras pour un actioner couillu dans l’esprit des années 1980-1990, et également de voir enfin dans une même scène les trois stars ultime des films d’action que sont Sly, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger. Certes le premier volet comportait quelques défauts mais il garde un charme certain, et au final ce n’est qu’un hors d’oeuvre pour introduire ce second volet. Expendables 2 réalisé par Simon West, est un fantasme sur pellicule pour tout barge de ciné d’action qui pue la testostérone. Aux côté de Sly, on retrouve de nouveau Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Willis, Schwarzenegger, Terry Crews, Randy Couture, en petits nouveaux Liam Hemsworth et Yu Nan, en méchants Scott Adkins et Jean-Claude Van Damme et en cerise sur le clafoutis explosif : Chuck Norris!
Le pitch est simple, la mort d’un des Expendables, du plutonium, et les Expendables vont « traquer, trouver et tuer l’ennemi ». Soyons clair et net Expendables 2 n’est pas parfait, mais il envoie du bousin et il remplit amplement son contrat d’actioner bourrin qui vous en met plein la tronche, vous fait exploser les mirettes et les tympans, et également exploser de rire à gorges déployées. La séquence d’ouverture est un modèle d’efficacité, le genre de scène que l’on ne voudrait jamais voir s’arrêter, et qui fera le bonheur des système home-cinema à grands renforts d’explosions, de véhicules blindés dignes de l’Agence Tout Risque, et de sulfateuse qui vous démonte les corps en mille morceaux. Bien d’autres scènes sont également de la « bourrinerie » totale en roue libre et quand ça se bat ça fait mal! On vous balance des clins d’oeil et références dans tous les sens et peut être même un peu trop, mais quand on a Sly, Schwarzie et Willis avec leurs gros calibres à la main, peut-il en être autrement ? Le choix de Van-Damme comme Vilain (qui s’appelle Vilain) permet au belge de cabotiner à mort et de nous offrir un combat final bien violent. Expendables 2 ce sont bien évidemment de nombreuses scènes d’actions qui s’enchaînent, quelques temps morts, pour ensuite en remettre une couche, et une couche et une autre, sans oublier une énorme dose d’humour (ptin Dolph Lundgren en auto dérision totale franchement à pleurer de rire, et certaines vannes entre les papys et celles balancées par Terry Crews sont parfaites)...
Mais pour beaucoup de spectateurs ce sera l’apparition de Chuck Norris qui restera comme le grand moment magique de ce film. Car Chuck au cinéma c’est juste improbable, combien d’entre nous l’ont déjà vu sur grand écran , dans un cinéma, dans un vrai film et non pas dans Walker Texas Texas Rangers, le dimanche affalé sur son canap avec la gueule de bois de la veille? Depuis Dodgeball pas grand monde, alors pour Expendables 2 c’est vraiment la dernière balle dans le chargeur celle qui vous achève, vous file la banane pour la soirée, fait rire toute une salle de cinéma et encore plus que tout le reste du film ne vous fera pas regretter d’avoir acheté votre ticket.
Expendables 2 est un baroud d’honneur des vétérans du film d’action, qui prouve que malgré le poids des âges, le charme opère toujours, et quand la somme de talent veut vous en mettre plein la gueule, elle le fait avec fun, force, malice et à grand coups de poings américains dans la tronche. On annonce déjà un Expendables 3 et ce serait classe de la part de la bande des anciens et de Sly de tendre la main à Wesley Snipes, de réunir le tandem qu’ils formaient dans Demolition Man, de boucler la boucle, sans faire le film de trop, et de nous pondre un Expendables 3 tout aussi réussi que Expendables 2.
Ce film ne se note pas car on ne note pas un film avec Chuck Norris.