Un shoot’em up qui se repose sur ses acquis et ne propose rien de nouveau.

L’unité spéciale des "Expendables" rentre tout juste d’une mission au Népal qu’ils doivent déjà repartir en Albanie sur les traces d’un mystérieux coffre. Sur place, ils ne seront pas seuls et seront confrontés à Jean Vilain et ses hommes…


Pour cette suite, Sylvester Stallone cède sa place de réalisateur à Simon West (Les Ailes de l'enfer - 1997) et délocalise intégralement le tournage en Bulgarie (dans les studios de Millennium Films / Nu Image) et cela s’en ressent grandement. Comme pour le précédent opus, tous les décors en carton-pâte sautent aux yeux et viennent trahir chaque séquences dans lesquelles elles sont tournées, sans parler des incrustations sur fond vert qui comme toujours font défaut. Malgré cela, ça n’empêche pas le film de faire le job et s’avère être un bon divertissement bourrin. Contrairement au premier film, l’effet de surprise n’y est (presque) plus, on sait à quoi s’attendre et qui sera de la partie (ou presque). Côté distribution, le casting reste le même, avec quelques nouvelles têtes qui donnent le sourire aux nostalgiques des 80’s & 90’s, avec Jean-Claude Van Damme et celui que l’on n’attendait pas : Chuck Norris (hélas, pour ce dernier, on devra se contenter de 3 pauvres minutes d’apparition fadasses à l’écran, oui, j'ai chronométré).


Exit l’avalanche lourdingue de clichés machos (du premier opus), cette fois-ci, les scénaristes jouent à fond la carte de la nostalgie et de l’autodérision en clin d’oeil à la carrière de chacun, notamment Schwarzenegger (avec son "I'll be back" suivit d’un "I’m back"), Willis (avec son "Yippee-ki-yay"), JCVD (et son célèbre coup de pied retourné circulaire) ou encore un "Chuck Norris Facts" (avec la séquence du cobras).


On prend les mêmes et on recommence ? A peu de chose près, c’est ce que nous réserve Expendables 2 : Unité spéciale (2012), c’est bourrin et jouissif tout en étant lourdingue dans la symbolique. Le film se gargarise de ses acquis tout en oubliant de se renouveler.


(critique publiée en 2012, réactualisée en 2023)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« - On dit que tu as été mordu par un cobra royal.
- Oui, c'est vrai. Mais après 5 jours d'agonie épouvantables, le cobra est mort. »


« Repose en pièces. »


« Tu veux être un homme ? Je vais t'aider à le devenir. »


Mes autres répliques


La franchise au complet :
Expendables : Unité spéciale (2010) ★★☆☆
Expendables 2 : Unité spéciale (2012) ★★☆☆
Expendables 3 (2014) ★★☆☆
Expendables 4 (2023) ☆☆☆☆

RENGER

Écrit par

Critique lue 350 fois

2

D'autres avis sur Expendables 2 : Unité spéciale

Expendables 2 : Unité spéciale
Vnr-Herzog
3

C'était pas leur guerre

Deux ans après un premier essai sympathique mais mal branlé Stallone remet le couvert avec sa réunion d'anciens combattants du film d'action. Au programme on retrouve donc Sylvester Stallone ainsi...

le 29 août 2012

57 j'aime

12

Expendables 2 : Unité spéciale
ThoRCX
8

Track'em. Find'em. Kill'em!!

Expendables 2, c'est ce que le premier film aurait dû être : un gros film d'action pur et dur avec des vraies explosions, des vrais bruits de flingues, des vrais bastons qui font plaisir à voir,...

le 24 août 2012

54 j'aime

26

Expendables 2 : Unité spéciale
Gothic
7

Le jour où Stallone épingla Norris…

…remarquez, c’est facile, avec Couture ! Expendables 2 : Unité Spéciale donc. Le titre annonçait déjà un traitement poussé de toutes les thématiques et problématiques mondiales et actuelles...

le 5 déc. 2013

51 j'aime

23

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24