Et là, le gars, bah, il dit "Joyeuse Saint-Sylvestre à tous !" !

À peine revenus de mission, les Expendables, dirigés par Barney Ross, sont envoyés en mission par Mr. Church en Europe de l'Est. Ce qui devait être une banale mission de récupération se solde par la mort d'un membre de leur équipe et de l'échec de la mission. Il n'y a désormais plus que la vengeance qui compte...
Si "Expendables" premier du nom avait bien une qualité, c'était son casting. Une bande de musclés comme on en avait jamais vu à l'écran. A tel point que finalement, seuls les acteurs retenaient l'attention et l'on se rendait compte bien vite que le reste n'était hélas là que pour meubler les trous d'un scénario pas franchement brillant, même pour les nostalgiques des 80's.
"Expendables 2", s'il n'est pas l'actionner movie ultime de tous les temps qui déchire grave, la faute à un traitement qui manque encore de cran, enterre avec brio le premier volet. Ce n'est, tout comme pour le premier film, la qualité du scénario qui saute aux yeux. Mais contrairement à son prédécesseur, la sincérité du travail des acteurs sur l'entreprise assure cette fois une sympathie indéniable et au-delà du capital nostalgique, sublime à leur façon l'art du cinéma d'action et de potes. Car "Expendables 2" ne se limite pas à une simple succession de scènes d'action décérébrées. Bien au contraire, le film se veut un espèce d'hymne à la camaraderie dont Liam Hemsworth, excellent, fera les frais et qui pourtant fera la fierté des ces frères d'armes. Sous cette interrogation de la violence se cache en fait une véritable idylle secrète entre ce jeune soldat et sa bien-aimée qui n'apparaîtra qu'à la fin du film. Une motivation qui parcourt le reste du film comme un fantôme et qui aide largement à oublier les lacunes du scénario. Et c'est là que le lourd est envoyé. Chuck Norris fait une apparition absolument hilarante et déjà culte, Schwarzy et Bruce Willis viennent compléter une distribution qui s'en donne à coeur joie et qui représente désormais tout le sel du film. Et à bon gentils, bons méchants. Scott Atkins, en second du grand patron Vilain (Jean-Caude Van Damme dans une séance de cabotinage permanente vraiment jouissive) assure une présence racée.
Évidemment, tout cela n'est pas exempt de tout défaut, et "Ex 2" reste formellement ce qu'il est. On reprochera bien un scénario un peu redondant et sans réelle surprise ainsi que des restes du premier film, à savoir son rythme en dents de scie, le tout se déroulant dans un terrain de jeu pas assez exotique (à l'inverse du premier film, pourtant foiré) pour totalement sublimer l'action ressentie. Certains personnages également, si l'on oublie la profondeur non accordée à l'ensemble, manquent de punchlines mordantes, à défaut de savoir malgré tout exister à l'écran, Randy Couture et Terry Crews en tête. Notez également que Jet Li ne fait dans cet opus qu'une brève apparition et s'en va dés la fin du premier chapitre, ce qui est fort dommage. Son absence ne se fait pourtant sentir, bizarrement, qu'à l'arrivée du générique qui fait défiler les têtes des acteurs, où l'on se rend compte qu'on a oublié Jet Li tout le long du film sans s'en apercevoir, preuve que d'un côté, une fois de plus contrairement à "Ex 1", le film a réussi à faire capter un intérêt autre que celui de la focalisation sur le casting.
Bref, "Expendables 2", même s'il est loin d'être parfait, est enfin une valeur sûre pour tous les amoureux du cinéma burné et du cinéma tout court, en fait. En proposant autre chose en + de l'action due, le film se révèle être un produit atypique du cinoche contemporain. Nul doute que sans les acteurs, le film n'aurait jamais eu cette saveur, mais ils sont là et on attend désormais avec attention "Expendables 3".
martinlesteven
7
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le 29 août 2012

Modifiée

le 25 sept. 2012

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Marty Lost'evon

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