Si vous y allez c’est pour vous payer une bonne tranche, mettre votre cerveau en off, et avaler vos pop-corn à toute allure, surexcité par la dose de testostérone qui vous est offerte.
On se demandait ce qu’un deuxième volet d’Expandables pouvait apporter de plus au premier volet que de simples billets verts. La réponse ne se fait pas attendre. Dès la première scène, Stallone montre qu’il veut aller encore plus loin, plus fort, plus trash et surtout avec beaucoup moins d’histoire à raconter. Le tout étant d’offrir à ceux qui le veulent, de l’entertainment comme seul les américains savent le faire.

La bande de Barney Ross déboule en plein Népal (comment et pourquoi ? on s’en fout !) avec leur Jeep et leur gros flingue prêt à en découdre avec un tas de Népalais pas très commode. Le sang gicle de partout, ça canarde dans tous les sens, ça frôle la mort à chaque seconde, c’est surenchéri, c’est très improbable mais c’est bien fun.

Comme un crachat dans la figure du spectateur ahuri, Stallone vous annonce donc dès les premières minutes que si vous êtes venu pour vous reposer devant un scénario bien muri tout plein de sujets de réflexion actuels, votre place de cinéma vous pouvez vous la foutre dans le cul.

Le film ne fait pas dans la dentelle et dans la psychologie. Les cérébraux détesteront probablement ce film vraiment pas fait pour eux. Des incohérences il y en a plein et les moments de pause entre deux scènes de combats essayant de donner en sens moral à leur lutte frisent le ridicule. Ne faites donc pas semblant de pas avoir été prévenu. Le film est très second degré et ne se prend pas au sérieux. Les personnages sont tournés en dérision et on se plie en deux face aux délires de Van Dam qui lui sied si bien, le Chuck Norris fact lancé par Chuck Norris lui même et les « i’m back » de Schwarzi.

Pour tous les amoureux de Rambo et autres du temps où l’Amérique était vraiment capable de tout, ce film est en revanche fait pour vous.
L ‘extase, c’est qu’on a pas le droit qu’à un seul super héros face au monde entier, mais tous ceux que l’on a pu admiré bien plus jeune, voir pas né. Il y en a pour tous les gouts. Il y a du flingue, des couteaux et des arts martiaux. Il y a aussi de l’hélicoptère, de l’avion, de la moto, des tanks et des bazookas. Tous les matériaux sont utilisés permettant d’offrir des scènes d’actions variées mais toujours parfaitement maîtrisées.

En effet, le deuxième volet d’Expandables est techniquement plus abouti que le premier. Bien mieux entouré, Stallone nous offre des plans proches de la perfection. Les scènes de combats gagnent en force et dynamisme, les personnages se mêlant toujours comme dans une chorégraphie parfaitement maîtrisée. Et lorsque le tout se fini par une blague bien lourde où un jeu de mot improbable, on atteint le climax.
RadioRahim
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le 25 août 2012

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