Après un premier épisode qui avait du mal à trouver son équilibre et un style défini, voici un second épisode totalement décomplexé !
Ouverture sur une scène de gun-fight qui annonce la couleur : aussi millimétrée que bourrée de testostérone, elle renvoie dans leurs 22 tous les films d'action de ces 10 dernières années !
Même si Stallone reste maître à bord (devant la caméra, mais pas derrière) chaque personnage a son petit moment, de gloire, de sensibilité, et de démonstration toutes armes en mains.
Dans l'esprit, on est très loin d'une production à gros budget façon espionnage et courses poursuites ! Si l'image reste cadrée, la photo est souvent crade, le grain franchement dégueulasse, et le focus à la limite du foutage de gueule !
Mais en fait, on s'en fout, parce-que quand ça castagne, ça y va à fond, sans retenue ni complexe, sans se prendre au sérieux non plus : c'est une vraie cour de récré faite par des mecs, pour des mecs, et avec des mecs, plein de mecs, que des vrais mecs !
On regrettera juste un Jet Li presque anecdotique, et un Chuck Norris à la limite du caméo (même si son charisme fait tout). On sera par contre d'autant plus surpris par un VanDamme en super-méchant genre boss de fin, sûrement LE rôle de sa fin carrière ! On croirait Raul Julia dans le rôle de Bison 15 ans plus tôt dans Street Fighter, et croyez-moi c'est un compliment, car s'il faut chercher un intérêt dans ce film, c'est bien pour son côté action des années 90 totalement assumé ! Manque juste le petit compteur pour indiquer le nombre de morts en bas à droite et on y est !!
Les auto-citations, et multiples références aux carrières respectives des uns et des autres font presque toujours mouche, même si à la longue ça finit un peu par fatiguer (Schwarzie en fait un peu trop).
On appréciera en revanche le gunfight de l'aéroport, avec un duo Schwarzie-Willis dans une Smart qui nous vendent du rêve en mitraillant chacun de leur côté après en avoir arraché les portières (à mains nues, bien sûr) et quant au clou du spectacle, le duel aux poings entre Stallone et VanDamme, où ces derniers se projettent à grandes empoignées contre toutes les surfaces possibles, avec une violence digne du combat Batman/Bane, c'est un véritable orgasme comme on en avait pas eu depuis Kick-Boxer. Imaginez un peu que l'un d'eux s'enroule même une chaîne autour du corps pour castagner l'autre avec !
Bref, à voir en abandonnant toute forme de premier degré, et de toute manière la réal' définitivement musclée ne vous laissera pas le choix.

Arnaud_Duffour
8
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le 7 mars 2016

Critique lue 145 fois

MeshKat Duduff'

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