Traitez-moi d'optimiste, mais j'attendais de cet Expendables un baroud d'honneur un peu sensible à la Rocky Balboa, une ôde au vieux mecs dépassés mais toujours plein d'honneur, un croisement entre les Eastwood analysant la vieillesse de Clint et buddy movie.
Bon, d'un autre côté, je n'avais regardé aucun trailer.
Et je me retrouve avec un film très bancal, dont les dialogues et les vannes assez incompréhensibles (il y a des phases coupées où alors je suis triso) sont le symbole.
Il y a aussi cette manière complètement eighties de filmer les gunfights avec du gore ketchum et une séquence finale très "Commando", ou les bastons avec une avalanche de plans courts pour masquer la lenteur des acteurs. Du coup Jet Li en pâti grave, Li qui d'ailleurs hérité du combo rôle/dialogues/vannes le plus étrange du cast, tellement il n'est pas fini. Je vous jure qu'on frise parfois le situationnimse.
Cela aurait pu être rigolo, mais le film, à la manière de Stallone, oscille sans grâce entre hommage et démonstration de force. Très décevant donc, surtout lorsque l'on voit entre aperçoit des fulgurances de vrai dans le visage perdu de Dolph Lundgren ou l'amertume roccoco de Rourke, tout deux très bien dans leur muscles.