On ne va pas dire que c'est le film de l'année, loin de là, mais c'est une petite performance pour Pierre-François Martin-Laval car le réalisateur offre ici son meilleur film. Habitué à nous servir des comédies fades depuis des années, que ce soit Les Profs ou Gaston Lagaffe, il faut bien dire qu'on avance à reculons devant la salle pour aller voir le nouveau film du metteur en scène. Mais ce dernier a décidé de s'attaquer au genre dramatique avec une touche sociale, une première pour lui, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il se débrouille bien mieux avec ce genre. Alors, attention, il existe encore bien des défauts à travers ce film, mais ce dernier atteint ses objectifs même s'il le fait maladroitement. Empli de bonne volonté, le film ne peut éviter en effet de tomber dans les écueils propres au genre. L'histoire est touchante mais mal racontée, ce qui fait qu'on a bien du mal à s'attacher aux personnages. Le film relate l'arrivée d'un jeune garçon du Bangladesh en France avec son père pour y réaliser son rêve, devenir un champion d'échecs. C'est l'occasion de narrer des problèmes sociaux dans l'Hexagone mais ce n'est jamais vraiment bien fait, on reste globalement dans le caricatural. Au final, le message passe bien mal. De plus, il est bien trop gentillet pour pouvoir faire mouche et nous toucher au cœur malgré des acteurs globalement bons même Gérard Depardieu et Isabelle Nanty nous prouvent qu'ils sont encore capables de s'impliquer dans leur rôle. Fahim est un film correct, il ne marquera pas l'année cinéma de 2019 mais peut-être le début d'un renouveau pour Pierre-François Martin-Laval, qui arrive à nous faire oublier ses précédents nanars, et en cela c'est une réussite.